Le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Soulé Saïd Soulé, a présidé un atelier d’étude et de réflexion en amont de cette grande rencontre nationale. L’événement a réuni divers acteurs du secteur éducatif, parmi lesquels des enseignants et des pédagogues. Deux comités (scientifique et technique) ont été mis en place pour piloter les travaux préparatoires. Leur mission est d’assurer la coordination et la communication avec les comités insulaires. Le comité scientifique, dirigé par l’universitaire Ali Abdoulhamid, est chargé de proposer les thématiques, de superviser les travaux des groupes thématiques, d’assurer la relecture des documents produits par ces groupes et de rédiger le document final qui sera présenté lors des Assises.
Soulé Saïd Soulé a indiqué que des ateliers similaires seront organisés dans toutes les îles afin de sensibiliser la population à l’importance de ce grand rendez-vous national et d’inviter chacun à y contribuer. «Des dispositifs seront mis en ligne pour permettre à la diaspora de soumettre également ses propositions. Il s’agit d’un débat démocratique et populaire où chacun est appelé à s’exprimer afin d’apporter les recommandations nécessaires pour améliorer notre système éducatif », a-t-il déclaré.
Selon Ali Abdoulhamid, ancien doyen de la faculté des Lettres de l’Université des Comores, six thématiques ont d’ores et déjà été validées.
Elles couvrent l’ensemble des préoccupations et besoins du secteur éducatif. Il a reconnu que les délais impartis sont courts, mais a assuré que les équipes feront de leur mieux pour répondre aux attentes. Au cours de cet atelier d’une journée, de nombreuses questions liées à l’éducation ont été soulevées. Djaé Mdahoma, cadre du ministère, a présenté un bref bilan du secteur depuis l’indépendance. Plusieurs intervenants ont exprimé leurs doléances, estimant qu’elles constituent autant de causes du déclin du système éducatif.
La transformation et la modernisation de l’éducation
La transformation et la modernisation de l’éducation ont été au cœur des débats. Certains inspecteurs ont souligné l’importance de valoriser la langue comorienne dans l’enseignement. La nécessité de réaliser un bilan approfondi du système éducatif a également été défendue. En effet, si l’accès des enfants à l’école s’est considérablement amélioré, la qualité de l’éducation, elle, a diminué. D’où l’appel à une réflexion de fond sur le type d’éducation souhaité pour les enfants comoriens.
Pour sa part, l’enseignant-chercheur Ahamada Salim a salué les progrès réalisés. «La majorité des cadres actifs dans les secteurs de l’administration, de la santé, de la justice et surtout de l’éducation ont été formés localement, notamment à l’Université des Comores », a-t-il dit. Il a en outre insisté sur l’importance de redéfinir les objectifs de l’éducation nationale.
