La note circulaire du ministère de l’Education sur la restructuration des écoles privées, risque de ne pas entrer en vigueur dès la rentrée prochaine. En tout cas c’est ce qu’a laissé entendre, la coordination nationale des écoles privées. Celle-ci conteste certains points inclus dans la note signée depuis le 6 octobre qui impose de nouvelles règles aux établissements privés et aux enseignants qui y travaillent.
Parmi les points de friction contenus dans le document rendu public il y a un mois, se trouve le retrait obligatoire d’un formulaire de demande d’autorisation. Tous les professeurs qui souhaitent enseigner dans les écoles privées sont tenus de payer 5000 franc en guise de frais de dossier. Après étude, le ministère donnera se prononcera si oui ou non l’enseignant pourra exercer dans l’école privée. Mais la coordination, sans se prononcer sur le fond de cette mesure, pose une condition pour satisfaire la demande des autorités éducatives.
“Tant que nous n’obtiendrons pas gain de cause au sujet de l’accompagnement financier promis par le gouvernement, nous n’appliquerons pas la note circulaire. Ce n’est pas une priorité. On est censé se rencontrer à nouveau. Nous attendons jusqu’à maintenant”, a clarifié, le trésorier de la coordination, Ali Ahamada que nous avons joint au téléphone hier lundi. Les écoles privées ont besoin de plus de 1 milliard de francs pour supporter la crise financière causée par la pandémie. Le gouvernement s’était dit prêt à débourser seulement 665 millions.
Agrément annuel
Un montant jugé insuffisant par les établissements du privé. A propos de la note, la coordination nationale des écoles privées a relevé les conditions qui ne font pas l’unanimité. “On ne peut pas balayer les écoles communautaires par une note circulaire. Ce sont des établissements qui ont été instaurés par une loi”, a rappelé Ali Ahamada. En effet, l’article 7 de la note du ministre de l’Education, annonce “la fin” des écoles communautaires et semi-privés. Les deux statuts reconnus sont : le privé et le public. L’autre point d’achoppement sur lequel, les écoles privées ont manifesté leur désapprobation est la délivrance des agréments annuels.
“Ce n’est pas normal de demander le renouvellement des agréments chaque année. On pourrait exiger des redevances annuelles, ça serait logique. Après tout, ce qui nous importe pour le moment est l’accompagnement des autorités pour surmonter les problèmes financiers qui nous touchent”, a conclu le directeur de l’école franco-Arabe, Ali Ahamada. Al-watwan a essayé d’avoir la réaction du ministère de l’Education sans succès. De nombreux établissements privés disent clairement qu’ils n’exigeraient en aucun moment de la part des enseignants la présentation d’un certificat d’autorisation pendant la rentrée. Voilà une décision qui donnera du fil à retorde au ministère qui espérait faire appliquer la note dès cette année.