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BAC 2023 I Le plus jeune bachelier n’a que 13 ans et 8 mois

BAC 2023 I Le plus jeune bachelier n’a que 13 ans et 8 mois

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Originaire de Fumbuni, dans la région de Mbadjini, le benjamin de cette année, Soidiki Rylane Soulaimana, n’a pas décroché une mention. En revanche, fait rare pour être souligné, il a passé sa scolarité dans l’établissement public.

 

Les résultats du baccalauréat ont été proclamés le jeudi dernier. A Ngazidja, les candidats admis et autorisés sont connus. Mais souvent, peu de gens s’intéressent par la suite aux statistiques de la session. Ainsi, votre journal a fait le choix de mener quelques investigations pour vous faire découvrir quelques faits croustillants, tel le nom de l’élève qui a décroché la meilleure mention, et pas seulement.

Un 19/20 en mathématiques, série C

En effet, sur les 724 heureux bacheliers, seuls 6 d’entre eux, majoritairement de la série C, se sont distingués en se départageant les mentions « très bien » de l’édition 2023. Dans cette liste très rétreinte, l’on ne retrouve qu’une jeune candidate, Mohamed Asma, du groupe scolaire Foundi Abdoulhamid (Gsfa). En revanche, le mérite de la meilleure moyenne revient à Abdoulhalim Youssouf, qui a obtenu un 16.98/20. Ce dernier, en plus d’avoir réussi à décrocher un 19/20 en mathématiques, s’est également emparé d’une note de 18.5 en physique-chimie.

30 mentions bien pour la série C

Cette année, l’oiseau rare, que tout le monde se précipite d’identifier aussitôt les résultats proclamés, est un élève de la terminale D. Le bachelier le moins âgé, puisqu’il s’agit de lui, se prénomme Soidiki Rylane Soulaimana. Né un 11 décembre 2009, à Créteil, en France, ce jeune garçon originaire de Fumbuni a aujourd’hui 13 ans et 8 mois. Il n’a toutefois pas obtenu une «mention» certes, mais le fait qu’il soit issu d’un lycée public, celui de Fumbuni, mérite quand même d’être souligné. D’autant plus qu’il n’est un secret pour personne que les écoles publiques sont délaissées et manquent souvent d’enseignants.


Pour rester sur le palmarès des mentions, elles sont de l’ordre de 202 : 147 «assez-bien», 49 «bien» et les 6 « très-bien », citées un peu plus haut. Le classement, lui, est dominé par les scientifiques de la série C, qui engrangent à eux seuls 65 mentions «assez-bien » et 30 «bien». La deuxième place revient aux bacheliers de la série D. Les littéraires ont brillé par leur absence dans cette catégorie, excepté la TA4, qui a sauvé l’honneur avec trois mentions «bien», 18 «assez-bien» et un «très bien», décrochée par Fahari Athoumani.


Globalement, sur les 724 candidats déclarés admis, là encore, les bacheliers de la série C caracolent. D’après les statistiques publiées par le jury, ces derniers étaient 352 dans les salles d’examen et 194 ont obtenu le bac dès le premier tour. Soit un taux de réussite de 56.89%. Ce chiffre pourrait grimper à 83.58%, si les 91 autres candidats qui passent les épreuves du second groupe réussissent. Les arabophones de l’A2 s’emparent de la deuxième position avec leurs bacheliers admis direct sur les 149 inscrits.En ce qui concerne la dernière place du classement, elle a été laissée à la série A1, dont le taux de réussite n’a pas dépassé 5%, alors qu’elle avait présenté 812 candidats. De son côté, comme tous les ans, la A4 a battu cette fois-ci encore le record des fraudes : 63 sur les 77 recensées.

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