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Baccalauréat 2018 : 12.884 candidats inscrits au niveau national

Baccalauréat 2018 : 12.884 candidats inscrits au niveau national

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Le baccalauréat suit son cours après avoir débuté officiellement le samedi 7 avec l’épreuve de dessin choisie par 1.813 candidats. Généralement, l’examen national prendra fin le samedi 21 juillet pour toutes les séries avec l’éducation physique et sportive communément appelée «sport».

 

Depuis avant-hier dimanche, le baccalauréat a débuté dans toute l’étendue du territoire et les différents sites avaient retrouvé les allures habituelles, même si plus de 1.000 candidats, ayant coché le dessin, avaient donné le coup d’envoi, la veille. Selon les chiffres livrés par l’Office national des examens et concours (Onec), il y a environ 12.884 candidats qui participent à l’examen de cette année. La répartition de ces derniers par île se résume ainsi : 7.753 pour Ngazidja, 4.023 à Ndzuwani et enfin, 1.110 pour l’île de Mwali. Les épreuves écrites s’achèveront le mercredi 11 juillet pour les baccalauréats généraux. Les séries A1, A2, C, D et G, se reposeront dès mercredi. Ils attendront jusqu’au samedi 21 juillet pour l’Eps (théorie) à en croire un communiqué publié par l’observatoire des examens nationaux. Les candidats aux bacs technologiques finiront les leurs le vendredi 13, le temps de composer les autres matières qui leur restent notamment, dessin industrie, technologie et électrotech.

Début des épreuves à 8h

«Cette année, il n’y a pas eu de nouvelles mesures censées accompagner l’examen», nous a confirmé hier, le directeur général adjoint de l’Onec, Hadji Abdou Bacar. La seule réforme qu’il a délivrée concerne le choix des surveillants de l’examen. Une commission composée par des directeurs techniques, le directeur de l’Oec, établissait une liste des personnes habilitées à assurer la tâche de la surveillance et un jury paraphait pour la valider. «Les convocations étaient distribuées une semaine avant l’examen. Tout se déroule dans un climat d’apaisement.», se félicitait-il. Jusqu’à lundi, aucun incident n’avait été signalé. Il a mis en garde tous ceux qui seraient tenté de commettre une fraude. «Une commission de discipline existe pour statuer sur les éventuels cas de triche. Les textes prévoient les sanctions par catégorie, élève, surveillant ou enseignant», a-t-il prévenu. Le petit changement opéré est la révision de l’heure du début des épreuves. Au lieu de 7h, tout commence à 8h, le temps de permettre aux candidats comme les surveillants d’être présents vu les embouteillages monstres de la capitale.

Plus de littéraires que de scientifiques

Côté effectif, un constat moins reluisant s’est révélé: les candidats optent en grande partie pour les séries littéraires. Une espèce de fuite des séries scientifiques, si on peut se le permettre. Un bilan qui n’est pas aux antipodes de celui des années précédentes. En 2018, les candidats inscrits en A1, A2 et A4 cumulent à eux seuls, 82.47% contre 16% pour les séries C et D. Les candidats au bac technologique sont crédités de 1.77%. Le nombre de candidats qui s’inscrivent au baccalauréat est stable. Au cours de ces quatre dernières années, l’effectif se situe entre 12.884 à 14.181. La répartition entre les îles est inchangée : 10% pour Mwali, 30% pour Ndzuwani et 60% pour Ngazidja. Cela est ainsi depuis l’année dernière.

 


Deux choses à retenir sur le bac de cette année


Chaque année, le baccalauréat amène son lot de surprises. L’examen de 2018 a retenu notre attention pour deux raisons : la non-validation des bulletins de l’année qui vient de s’écouler et l’absence des candidats de Nkurani-ya-sima.

Pour le premier point, tout commence au mois de décembre dernier lorsque les enseignants du secteur public ont multiplié leurs revendications portant sur le paiement du salaire du mois de mai 2017. D’où vient cette doléance ? Nous sommes au mois de juin 2017. Pour mettre un terme à une grève qui devenait intenable, les trois gouverneurs de l’Union arrachent enfin un accord avec l’intersyndicale. Ce dernier avait promis d’appeler les enseignants à compenser le mois de mai paralysé par la grève. Finalement, le bac sera repoussé et les enseignants travailleront pendant le mois de juillet 2017. En échange, l’intersyndicale obtient la promesse selon laquelle, le gouvernement versera le salaire du mois de mai.


Un an plus tard, seulement une partie des enseignants a pu percevoir ce salaire. Le paiement est interrompu. Les enseignants pour obtenir gain de cause ont jusqu’à maintenant refusé de valider les bulletins des deux trimestres. Par conséquent, ni les autres élèves ni les candidats aux examens nationaux n’ont eu droit à leurs notes. Ce qui les empêchait de s’évaluer pour mieux préparer l’examen. Cerise sur le gâteau, ils ont perdu un mois de cours qui a abouti au boycott des examens du troisième trimestre. Un gâchis pour les élèves du public, obligés d’aller dans un examen avec un mois de grève. Qu’est-ce qui dit que les exercices prévus par les enseignants pour les dernières semaines précédant l’examen n’auraient pas eu un lien avec les sujets ? Personne.
Les principales victimes sont les élèves du public.    


L’histoire du baccalauréat de cette année ne pourra pas non plus échapper au cas de Nkurani-ya-sima, une grande localité située dans la région de Mbadjini à Ngazidja. Cette localité qui estime détenir les effectifs, équipements et moyens adéquats pour abriter un sous-centre a empêché ses enfants d’aller composer le baccalauréat à Uziwani. Au total, 107 candidats devaient composer. Aux dernières nouvelles, les candidats scientifiques auraient pu se déplacer pour participer à l’examen à en croire un villageois. Combien étaient-ils ? Quid des candidats restants ? On ne sait pas Au moment où nous écrivions ces lignes, nous n’avions pas eu tous les détails sur cette affaire.



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