Les épreuves écrites du baccalauréat ont démarré mardi 2 août. Des fraudes liées à l’usage de smartphones ne cessent de surprendre le public. Au Madaris Al Imane, à Moroni, deux candidats ont été interceptés pendant l’épreuve de Français. Le chef du sous-centre, Ibrahim Abdou Salami, a fait savoir que ces derniers ont été surpris en train de manier leurs téléphones portables. Les fraudeurs présumés ont été remis à la gendarmerie.
«Nous les avons surpris en flagrant délit. L’un d’entre eux était en conversation avec des personnes se trouvant au Sénégal via des groupes WhatsApp où le sujet a été envoyé et corrigé. Et l’autre nous a refusé le mot de passe de son appareil», a-t-il détaillé, ajoutant que 23 absences ont été enregistrés sur les 655 candidats attendus au centre. Au lycée de Fumbuni, deux autres cas de fraudes d’usage de Smartphones ont été enregistrés dans la même épreuve.
«Plusieurs cas de malaises ont été également comptabilisés», a indiqué le proviseur, Ali Abdillah.
Au collège Mahaadi de Moroni Coulée, le chef du site, Ibrahim Boina Massimia, a affirmé qu’un seul candidat se trouve actuellement en interrogatoire sur les 302 candidats inscrits et répartis dans 14 salles. Le chef du site notifiera deux autres candidats obligés de passer les épreuves depuis leurs lits d’hôpital. «L’un d’entre eux, victime d’un accident de voiture se trouve hospitalisé à la clinique du docteur Ben Iman. Et l’autre, à l’annexe d’El-Maarouf sis à Mde», a-t-elle déploré.
Des cas insolites
Deux autres candidats ont été renvoyés de leurs salles d’examens à l’école primaire publique de Moroni Mbueni car les responsables de leur établissement ont refusé de leur remettre leurs cartes de convocation. Les épreuves semblent bien se dérouler. De nombreux élèves quittent les salles avec des sourires aux lèvres, contents, selon eux, «de la manière très abordable dont ont été conçues les épreuves». «Les épreuves se déroulent très bien. Elles sont très abordables, ni d’ailleurs pas très compliquées.
Ce qui nous stupéfait un peu, ce sont les vas-et-viens des gendarmes qui montent la garde», a réagi Rafidat Salim, une candidate de l’école privée Eclairage. De son côté, Zainaba Ali de la terminale C soutiendra le fait que le thème de l’épreuve de Français sur la Covid-19 a été très facile. Cette dernière dira n’avoir jamais pu comprendre comment les candidats arrivent-ils à entrer dans les classes avec leurs téléphones portables. Notons que depuis plusieurs années, les cas de fraudes se multiplient dans les centres d’examen malgréla dispositions mis en place. «Si vraiment la surveillance a été renforcée, comment se fait-il qu’un candidat puisse entrer dans la salle d’examen muni de son smartphone ?», s’interroge-t-on.Des candidats sont toujours pris en flagrant délit pendant les épreuves écrites chaque année. Des enquêtes sont ouvertes pour remonter les sources de la fuite ou des triches et traquer «les donneurs des sujets corrigés», mais ces enquêtes aboutissent rarement à des sanctions. Un phénomène qui renforce la récidive.