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Baccalauréat 2023 à Ndzuani I Difficultés, malaises et fraude au téléphone portable

Baccalauréat 2023 à Ndzuani I Difficultés, malaises et fraude au téléphone portable

Éducation | -   Ahmed Zaidou

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Les candidats du baccalauréat général (séries A4, A1, A2, C et D) attendent avec impatience la proclamation des résultats, après avoir affronté des sujets jugés difficiles, des malaises et des cas de fraude liés aux téléphones portables. Seuls les candidats des filières professionnelles poursuivront les épreuves jusqu’au 14 juillet. Al-watwan a rencontré le président du jury, Ali Abdoulhamid, ainsi que des candidats au lycée de Mutsamudu lors de cette dernière journée d’examen.

 

Les épreuves écrites du baccalauréat général se sont terminées hier mercredi. Pour les candidats du bac professionnel, ils continuent l’aventure deux jours encore, jusqu’au vendredi 14 juillet. Sur les 6 340 élèves inscrits en terminale pour l’examen du baccalauréat 2023 à Ndzuani, au moins une dizaine de candidats ont été éliminés. Une fois de plus, la présence de téléphones portables a été la cause de l’élimination de certains candidats, d’après le président du jury.Ali Abdoulhamid précise que ces téléphones contenaient des sujets ou des brouillons d’examen. «À Ndzuani, tout s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur les différents sites. Bien que nous n’ayons pas rencontré de difficultés majeures en termes d’organisation, nous avons constaté des cas de fraude où des élèves ont été éliminés. Nous n’avons pas encore les chiffres exacts, mais il y a eu des fraudeurs un peu partout», a affirmé ce dernier.


Trois candidats ont été appréhendés par la gendarmerie nationale à Mutsamudu. Selon Ali Abdoulhamid, ils ont été interceptés en possession de téléphones contenant le sujet de philosophie. «Ils sont actuellement entre les mains de la gendarmerie nationale, qui mène une enquête pour déterminer l’origine de la fuite du sujet. Il y a également eu des candidats éliminés pour fraude liée aux téléphones portables, mais dans ce cas, il s’agissait simplement de brouillons. Même ce mercredi, des candidats ont été renvoyés, notamment à Liwara, Bandrani et Mutsamudu. Pour obtenir le nombre exact, il faudra attendre le bilan », nous a-t-il confié.La fuite des sujets a été confirmée par de nombreux surveillants du lycée de Mutsamudu, qui en ont même expliqué la manière. « Des copies de sujets manquaient dans de nombreuses enveloppes.


Certains sujets sont restés chez l’imprimeur pendant plus de 40 minutes, car le lycée ne dispose pas de photocopieuse. C’est incroyable mais vrai», nous a raconté un surveillant. En ce qui concerne les épreuves, d’aucuns ont estimé qu’elles étaient difficiles ou inadaptées au regard du niveau actuel des élèves de terminale.Ankili Mahamoud, professeur de philosophie, n’a pas mâché ses mots à ce sujet. Il a souligné que les sujets étaient difficiles. «Pour être honnête, ce sont des sujets très compliqués. J’ai discuté avec de nombreux collègues et nous avons conclu qu’il y a eu trop de prétention dans la rédaction des sujets. Pour évaluer un élève, il faut lui poser la bonne question et lui donner des consignes très claires. Je comprends que même certains enseignants auraient du mal à les traiter », argumente le professeur.


Au cours de ces quatre journées d’examens, la sécurité civile de l’île est intervenue à plusieurs reprises pour évacuer des candidats qui se sentaient mal dans les centres d’examen. Interrogé à ce sujet, le président du jury n’a fourni aucune information et s’est justifié en disant qu’il n’était pas «médecin». «Malheureusement, nous n’avons pas de médecin ou d’infirmerie dans les centres. Si les cas sont graves, les candidats sont transférés dans les hôpitaux ou les centres de soins les plus proches. Les causes des malaises ne peuvent être expliquées que par des médecins», a-t-il dit.

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