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Bacheliers : la mairie de Moroni scrute de nouvelles perspectives d’études en Afrique

Bacheliers : la mairie de Moroni scrute de nouvelles perspectives d’études en Afrique

Éducation | -   Youssef Abdou

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La mairie de Moroni a organisé une rencontre pour informer les bacheliers sur les opportunités universitaires en Afrique, promouvoir la sécurité, l’orientation professionnelle et la mobilité internationale.

 

Une rencontre d’échanges sur les perspectives offertes aux jeunes bacheliers désireux de poursuivre leurs études universitaires dans les pays africains, notamment dans les pays de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), s’est tenue samedi dernier à la mairie de Moroni. Présidée par le maire, Omar Mohamed, elle a réuni la présidente de l’association Mayesha Espoir, Arafa Mbae, l’Association des maires de Ngazidja, l’Union des associations de Moroni, des chefs de quartiers ainsi que plusieurs autres organisations, dont Médina Wiratha, Ngao, Cclb de Badjanani, Mayendeleo d’Irugudjani ou encore Mawonahaya de Sanfil.


L’objectif a été de débattre des opportunités et des défis liés à la formation supérieure en Afrique, à l’approche de la rentrée académique 2025-2026.
Dans son allocution d’ouverture, le maire de Moroni a salué l’initiative, en rappelant l’importance d’une action collective des autorités locales pour soutenir la jeunesse comorienne. «C’est une étape importante dans la volonté d’offrir de nouvelles opportunités à nos jeunes. J’espère que les maires présents sauront relayer ce message et ces initiatives dans leurs communes respectives», a-t-il déclaré. Il a ensuite insisté sur la responsabilité partagée entre institutions et société civile afin de garantir un avenir meilleur aux étudiants comoriens.


De son côté, Arafa Mbae, également ambassadrice de la Foire internationale des produits africains (Fipa) et fondatrice du projet Ankiba, a expliqué que l’envoi massif de jeunes comoriens à l’étranger, souvent sans orientation professionnelle claire ni garanties de sécurité, constitue un problème structurel.
«Cette initiative doit encourager les communes à collaborer avec d’autres maires africains. Ainsi, lorsqu’un étudiant comorien part poursuivre ses études à l’étranger, il sera d’abord en sécurité et ses parents auront l’assurance qu’il bénéficie d’une orientation adaptée pour contribuer à l’avenir du pays», a-t-elle soutenu.

Un meilleur accompagnement des bacheliers

Elle a également rappelé que les défis de la jeunesse dépassent la simple question académique. «Nous devons recréer une chaîne de valeur dans notre pays afin de garantir une autonomie financière. Le projet Ankiba ne pourra aboutir si cette chaîne n’est pas construite», a-t-elle prévenu, avant de conclure : «Je suis ici pour sensibiliser les maires de nos communes, car ce sont eux qui sont en contact direct avec la société civile, dans le cadre du projet Ankiba que nous menons avec la société Yas et la Chambre d’agriculture. Chaque jour, nous constatons sur le terrain que l’avenir de nos jeunes n’est pas assuré.» Les participants ont accueilli favorablement cette initiative.

Ils ont noté la nécessité d’un meilleur accompagnement des étudiants, tant pour l’accès aux bourses que pour l’insertion professionnelle. À l’issue des discussions, plusieurs recommandations ont été formulées afin de faciliter la mobilité internationale, renforcer les passerelles entre formation académique et emploi, et impliquer davantage les associations de jeunesse dans ce processus. La mairie a par ailleurs annoncé son intention de nouer un partenariat avec l’association Nawaheb Écofier et la plateforme Bay sa Wutr, un espace de dialogue direct avec les jeunes diplômés sur les possibilités de mobilité académique, les programmes de formation professionnelle et les perspectives de coopération dans le cadre de la Zlecaf.

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