Les résultats du Bepc (Brevet d'études du premier cycle), au niveau de Ndzuani, ont été proclamés dans l'après-midi du mardi 8 septembre. Ils étaient 5560 candidats à le passer, et parmi eux 1976 ont été déclarés admis au premier groupe, soit un taux de réussite de 35,54%. Ceux qui sont autorisés à se rattraper aux épreuves orales sont au nombre de 1815, correspondant à 32,64 %. Dans l'éventualité où tous les autorisés seraient admis après les oraux, le taux de réussite global à cet examen cette année s'élèvera à 68,18 % au niveau de l'île. "C'est mieux que l'année dernière. C'est une dynamique qui doit donc inciter les candidats malheureux de cette année à redoubler d'efforts pour l'année prochaine", a estimé Inyadhui Halidi, le président du jury.
La proclamation de ces résultats a toutefois été émaillée de faits inhabituels. Commencée aux alentours de 16h, elle a dûêtre interrompue une heure après, après seulement trois sous-centres sur les onze que compte l'île pour cet examen. Elle n'aura repris que tard dans la soirée, vers 20 heures, pour être de nouveau interrompue 2 heures après. Au final, le reste des listes des autorisés sera donnée à l'Ortc (Office de radio et télévision des Comores), pour poursuivre la lecture directement aux antennes le soir-même ou le lendemain.
Les raisons de tout ce remue-ménage, telles que avancées par le jury, restent plutôt floues. Une sombre histoire d'impression de listes au cours même de la proclamation, ajoutée à une autre explication pas très claire de dysfonctionnement du logiciel informatique utilisé par le secrétariat (un changement d'ordinateur se serait d'ailleurs imposé), en auraient été à l'origine. Plus étonnant encore, à la reprise de la proclamation, les mêmes listes du début ont été reprises avec ajout de noms qui ne figuraient pas à la première lecture. Il semble que les listes qui ont été lues avant l'interruption étaient celles d'avant le "rachat".
En effet, il y a eu rachat par le jury de candidats qui n'avaient pas, initialement, eu la moyenne requise pour être admis définitivement ou autorisés à se rattraper. Initialement, les taux ont été de 27,97% pour les admis, et de 32,16% pour les autorisés.
Sardou Moussa et Djalali-Eddine M. Moindzé
