C’est presque un délai d’une semaine dont disposent les bacheliers et autres prétendants qui voudraient poursuivre leurs études supérieures au Maroc. Chaque année, le Royaume chérifien octroie 330 bourses à l’Etat comorien. Mais pour les candidats de la prochaine rentrée académique, ils doivent finaliser leurs dossiers au plus tard le 15 août, selon le directeur de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed.
Ce timing très serré est dû à un changement introduit par l’organe marocain qui se charge de la gestion des bourses, voilà un an. « Depuis le mois d’avril, ils voulaient qu’il y ait des préinscriptions. C’est-à-dire qu’on envoie les candidats de la terminale qui n’ont pas encore fait le bac. Seuls les bulletins des deux trimestres étaient sollicités.
Le ministère de l’Éducation considère que cette procédure est un peu compliquée car on ne sait pas qui réussira, encore moins celui qui méritera les bourses alors que nous disposons d’un quota limité annuellement. Après la proclamation des résultats, nous les avons relancés. Ils ont donc accepté de prolonger le deadline de deux semaines. D’où ce calendrier serré », a expliqué, dans un premier temps, le directeur.
Priorité aux scientifiques
Pour aller un peu plus vite, ce dernier a demandé l’autorisation au ministre, Bacar Mvoulana, actuellement à Ndzuani, pour relancer le processus. Les pièces à fournir sont donc déjà communiquées. Les Comores bénéficient de 330 bourses provenant du Maroc, dont 200 pour les bacheliers et les étudiants qui souhaitent poursuivre des masters et des doctorats.
Les 130 restantes sont réservées aux formations professionnelles. Mais exceptionnellement, cette année, sur les 598 mentions obtenues, sur l’ensemble du territoire, le ministère de l’Éducation privilégiera les séries scientifiques qui caracolent comme toujours avec 420 mentions, dont 9 très bien.
Autre nouveauté, les candidats vont scanner eux-mêmes les documents et les envoyer en ligne, via une plateforme numérique que l’Agence nationale de développement du numérique (Anaden) mettra à leur disposition au plus tard demain, vendredi 9 aout. «Une fois les dossiers soumis, nous les recevrons. Comme toujours, pour les nouveaux bacheliers, nous mettrons l’accent sur les formations qui n’existent pas ici, notamment l’agronomie, ou la médecine», a indiqué Ali Mohamed Ali, dans un entretien accordé à Al-watwan, hier mercredi.
Le directeur de l’enseignement supérieur demande aux parents dont les enfants ont entamé des démarches pour partir en France, en particulier ceux dans le domaine scientifique, de se désister s’ils ne prévoient pas de se rendre en France afin de ne pas occuper des places inutilement, comme cela a été le cas l’an dernier. En 2023, près de 29 jeunes bacheliers retenus ne se sont pas présentés, dont trois avec des bourses dans les filières de la médecine. Les autorités comoriennes ont alors dû trouver un moyen de redistribuer ces bourses aux étudiants déjà sur place.
Pour cette année, les listes devraient être disponibles au plus tard le 28 août. Quant à la rentrée, la date reste inchangée : elle est toujours prévue pour le mois de septembre, selon le directeur de l’enseignement supérieur.
