Le ministre de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa, et le directeur général de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali, ont rencontré, lundi 23 septembre, les heureux boursiers comoriens sélectionnés cette année pour poursuivre leurs études au Maroc ainsi que leurs parents. Lors de cette rencontre, le ministre a appelé à la discipline des boursiers comoriens une fois au Maroc. Le ministre a annoncé aux bénéficiaires le montant de l’allocation prévue. «Vous allez représenter les Comores au Maroc donc vous devez montrer une bonne image de notre pays», a demandé le ministre de l’Education nationale.
Le directeur général de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali, annoncera que ces bourses vont être versées à chaque deuxième mois, soit une somme de 70 dollars, l’équivalent de quatre-vingt-cinq mille francs comoriens. Et il fera ensuite savoir que cette allocation versée constitue «une dette» pour le gouvernement comorien. «Avec ces bourses, le gouvernement comorien s’endette auprès du Maroc. Donc, concentrez-vous pour vos études afin que nous puissions avoir les fruits escomptés», annonce-t-il. «Nous voulons former des spécialistes dans le domaine de la médecine pour servir l’hôpital El-Maarouf», a déclaré Ali Mohamed Ali.
85 mille francs comoriens tous les deux mois
«Ce n’est pas une très grande somme mais cela peut quand même servir à quelque chose et ce n’est pas rien», a déclaré Fahamia Mmadi, une bénéficiaire inscrite à une université marocaine en sciences économiques et de gestion. Au total, 150 bourses octroyées par le Maroc au profit des étudiants comoriens. Pour ces bourses, l’allocation qui sera déboursée chaque deuxième mois va seulement couvrir les frais de trois mois de loyer. Et, selon Ali Mohamed Ali, ces boursiers doivent recevoir de leurs familles au moins cent euros chaque mois. Par ailleurs, il recommandera aux boursiers de disposer de leurs carnets de vaccination et d’une somme devant couvrir quelques coûts liés à leur installation au Maroc avant le versement de leur première allocation.
Pour certains parents et boursiers, le montant annoncé est en deçà du coût des charges minimales mais ils restent quand même reconnaissants au gouvernement comorien et marocain. .»Nous remercions beaucoup le gouvernement comorien pour cette initiative d’avoir aidé nos enfants à pouvoir poursuivre leurs études supérieures. Et nous espérons qu’ils seront à la hauteur de mener ces études et revenir au pays pour que le pays bénéficie des connaissances qu’ils auront acquises là-bas», déclare un parent d’élève, parlant au nom de tous les parents.
Bahiya Soulayman