Depuis plus d’une semaine, les boursiers du Royaume du Maroc ont commencé à partir poursuivre leurs études supérieures. Un premier contingent de 40 bacheliers a quitté Moroni, pendant qu’un second groupe à qui on vient d’octroyer les visas, est en attente. Mais jusqu’alors, le ministère de l’Éducation peine à contacter 19 boursiers acceptés.
Ces bacheliers, ne se sont pas présentés. Selon le directeur de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali, la plupart d’entre eux ne s’étaient pas inscrits sur la plateforme numérique ouverte avant la délibération des examens nationaux. «Ceux qui l’avaient fait n’indiquaient pas forcément un numéro de téléphone.
Pour valider les dossiers, nous étions obligés de compléter le processus en mettant celui du ministère», a ajouté, le directeur de l’enseignement supérieur qui n’accable pas forcément les bacheliers. En effet, beaucoup d’entre eux, ont ramassé leurs dossiers en mains propres. Cette situation s’imposait après le rejet de près de 72 comoriens bacheliers qui ne répondait pas aux critères. Ils n’avaient obtenu que des mentions passables. Or parmi les conditions à remplir, le bachelier devait avoir au moins une «assez bien».
Cette année, le gouvernement comorien a bénéficié près de 150 bourses pour le niveau licence. «Pour ces 19 boursiers qui ne sont pas venus récupérer les lettres d’acceptation, ils ont jusqu’à mi-novembre pour se manifester», a fait savoir le directeur Ali Mohamed qui a relevé un autre désenchantement. Le ministère de l’Éducation a également constaté que 17 candidats ayant postulé sur la plateforme ont “déserté”. Ceux-là sont dans leur majorité partis en France. «Le comble, la plupart de leurs parents assuraient qu’ils n’avaient entamé aucune démarche pour une autre destination.
Voilà que nous nous retrouvons avec des places perdues dans des facultés de médecine et de grandes écoles d’ingénierie. C’est le pays qui perd», déplore, le directeur de l’enseignement supérieur. D’autres, ont décliné les bourses parce qu’ils n’ont pas été orientés dans leurs filières de prédilection. A entendre, Ali Mohamed, le ministère de l’Éducation a essayé de remplacer ces déserteurs par d’autres bacheliers, mais il était trop tard.
La France, choix des filières
«La seule alternative qui s’offrait à nous est d’octroyer ces bourses à des étudiants comoriens qui se trouvent sur place au Maroc, déjà inscrits pour des masters et doctorats», a relevé, Ali Mohamed. «Mais ces problèmes auraient pu être résolus à temps si les résultats du baccalauréat de notre pays sont habituellement proclamés à temps. Nous sommes toujours les derniers à terminer les démarches», croit-il. Tous les ans, le Maroc, accorde à l’État comorien 330 bourses d’études, dont 150 pour le niveau licence.
Ce chiffre inclut également une centaine pour les formations professionnelles, dont les listes sont attendues incessamment.
Mais, depuis 2024, le Royaume a mis à la disposition des pays bénéficiaires une plateforme numérique pour préinscrire les candidats. Aux Comores, le portail avait ouvert du 18 juin au 19 juillet, avec une réouverture particulière de quelques jours au mois d’août pour permettre aux nouveaux bacheliers d’introduire les relevés et attestations. Environ 687 postulants avaient été enregistrés.