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Centre universitaire de Patsy I Les enseignants docteurs contractuels en grève de la faim

Centre universitaire de Patsy I Les enseignants docteurs contractuels en grève de la faim

Éducation | -   Sardou Moussa

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Les grévistes réclament leur titularisation et leur intégration dans le corps des enseignants de l’Université des Comores. A ce jour, les 18 docteurs contractuels travaillent sous contrat à durée déterminée (Cdd) malgré une longévité professionnelle pour certains d’entre eux. Un responsable de l’Udc, interrogé la semaine dernière, a minimisé la portée de l’arrêt des cours, estimant que la grève de “18 docteurs sur un total de 87” n’aurait pas un impact majeur dans les différents sites de formation.

 

Les enseignants docteurs contractuels du Centre universitaire de Patsy ont finalement mis leur menace à exécution ce mardi 17 mai, comme annoncé depuis la semaine dernière. Ils ont entamé une grève de la faim dans l’espoir de se faire entendre.Tôt le matin, ils avaient déjà étendu leur banderole et pris place devant l’entrée de l’établissement.Quelques étudiants rôdaient autour, mais quasiment aucun autre enseignant non contractuel, ni même les contractuels non docteurs,  ne paraissaient se joindre à leur mouvement. 

Le statut et la retraite des docteurs contractuels

Les revendications à l’origine de ce mouvement de colère ont été encore une fois étayées devant la presse par  Djae Abderrahmane Soilihi, docteur en sociologie et enseignant contractuel depuis 6 ans. “Nous revendiquons beaucoup de choses. Il y a déjà notre statut. Nous sommes employés par contrat à durée déterminée. Certains d’entre nous le sont depuis plus de 10 ans. La plupart d’entre nous aurons bientôt 50 ans. Et si on est finalement titularisé à cet âge, on devra verser 3 millions de francs à la caisse de retraite avant d’espérer toucher une pension de 30 000 francs !”, a-t-il dit.


Ce statut de contractuel prive nos grévistes, selon eux, de beaucoup de choses. Comme de pouvoir prendre des responsabilités au sein de l’institution, de pouvoir voter à ses assemblées générales, de percevoir leurs salaires pendant les vacances, mais aussi et surtout de pouvoir bénéficier d’une sécurité de leur emploi. Et selon Dr Djae, lui et ses collègues ont frappé à toutes les portes pour espérer une solution à leur problème, sans succès jusqu’à maintenant.

“Nous en sommes ici parce que jusqu’à maintenant nous n’avons reçu des autorités de l’Udc et du gouvernement que de fausses promesses”, a-t-il affirmé, ajoutant que pendant que lui et ses camarades bataillent pendant des années pour être régularisés, le président de l’Udc continue de recruter.Ce sujet est comme relégué au second plan par l’administration de l’Udc et du ministère de l’Education nationale.  Un responsable de l’Udc, interrogé la semaine dernière, a minimisé la portée de cette grève. “Ils sont 18 enseignants docteurs contractuels ici sur un total de 87 enseignants. Ça ne se sentira pas”, avait-il assuré.

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