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Choix du recteur de l’Udc I La liste des trois candidats transmis au chef de l’État

Choix du recteur de l’Udc I La liste des trois candidats transmis au chef de l’État

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Si la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur clarifie la méthode de présélection des candidats, elle reste néanmoins silencieuse sur le délai dont dispose le chef de l’État pour faire son choix entre les trois candidats proposés, à compter de la date de réception des dossiers.

 

Presque trois semaines après la réunion du conseil d’administration de l’Université des Comores (Udc), le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, et le directeur de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed, ont finalement transmis, jeudi, au président de la République, la liste des trois candidats retenus pour briguer le rectorat. Ceci conformément à l’article 24 de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, promulguée depuis décembre 2023, mais qui est considérée par de nombreux enseignants comme un texte qui acte la mise sous tutelle définitive de l’Udc, après plus de dix ans d’autonomie administrative.

Un mandat de 4 ans, renouvelable une seule fois

«Le recteur est choisi par le Conseil d’administration par appel aux candidatures des personnalités de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le Conseil d’administration sélectionne les trois meilleures candidatures sur la base de leurs parcours académiques et professionnels ainsi que du meilleur projet de développement proposé », stipule en fait la loi qui précise qu’ «une fois cette étape franchie, les trois candidatures sélectionnées sont soumises à un avis de non-objection du ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur qui le transmets par la suite à l’arbitrage du président de l’Union, qui procèdera à la nomination».Selon nos informations, confirmées par les candidats eux-mêmes et des membres du conseil d’administration, les trois noms retenus sont tous des personnalités connues qui ont plus de dix ans d’expérience dans l’enseignement universitaire. Il s’agit d’Ibouroi Ali Tabibou, actuel administrateur provisoire de l’Université depuis 2020, Abdillah Said Amana et Ahmed Said Abdallah. Le mandat du recteur est de quatre ans, renouvelable une seule fois.


Docteur en sciences pour l’ingénieur et aéronautique de l’Université de Poitiers, et expert en développement durable, Ahmed Said Abdallah a commencé à enseigner la physique en 2001, à l’époque de l’Institut supérieur de formation et de recherche (Isfr). Trois ans plus tard, le natif de Dembéni a été recruté par l’Université des Comores pour structurer le département de physique et mettre en place les premiers travaux pratiques. En plus de l’enseignement, Ahmed Said Abdallah est également fondateur de la société Hissab Lasantech, spécialisée dans les diagnostics et audits externes de projets de développement.

Deux critères à remplir

Le second candidat, Abdillah Said Amana, également présélectionné et espérant être désigné prochain recteur pour les quatre ans à venir, est lui aussi bien connu dans le monde universitaire. Enseignant à l’Institut universitaire des technologies (Iut), ce docteur en mathématiques a axé son programme sur le développement et la modernisation de l’Université des Comores. Ancien chef du département des statistiques, il a identifié cinq principaux défis : décloisonner et interroger les disciplines, former et accompagner les générations futures, créer une passerelle avec le monde de l’entreprise, mener une recherche et une expertise de haut niveau, et enfin rassembler un personnel engagé et créatif.


Le troisième candidat est Ibouroi Ali Tabibou, également titulaire d’un doctorat. Nommé administrateur provisoire en août 2020, cet ancien syndicaliste estime qu’il lui reste encore des réformes à mener, ce qui l’a motivé à déposer sa candidature. Bien qu’il soit censé partir à la retraite dans trois mois, Ibouroi Ali Tabibou, qui détient le record de longévité à la tête de l’Udc depuis la démission de Saïd Bourhane en 2018, espère obtenir à nouveau la confiance d’Azali Assoumani.Pour rappel, la loi sur l’enseignement supérieur prévoit deux critères pour prétendre au poste de recteur : être titulaire au minimum du grade de maître de conférences et avoir exercé au moins huit ans en qualité d’enseignant ou de chercheur au sein d’un établissement d’enseignement supérieur et/ou de recherche. Au total, sept dossiers avaient été déposés au ministère.À ce stade, il ne reste plus que le décret du chef de l’État. Le problème est que la loi n’a pas prévu de délai pour la nomination du recteur.

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