Le ministre de l’Education nationale a annoncé hier un enseignement en distanciel pour les étudiants de l’Université des Comores (Udc). Lors d’une conférence de presse tenue hier, jeudi 18 février Moindjié Mohamed Moussa revenait sur la décision de la réouverture des écoles et de l’Université des Comores annoncée par le porte-parole du gouvernement en marge du conseil des ministres du mercredi 17 février.
Le ministre a fait savoir que cette décision est motivée par le souci de respecter le protocole sanitaire et les mesures prises interdisant les regroupements. «Pour éviter le regroupement, dans une salle, d’une centaine d’étudiants, on a mis en place la plateforme, Classera, qui sera mise à jour par les professeurs afin que les étudiants puissent obtenir leurs cours en ligne. Ainsi, la plupart des cours magistraux seront dispensés en ligne tandis que les travaux dirigés et les travaux pratiques eux auront lieu en présentiel tout comme les examens».
En ce qui concerne les écoles primaires et secondaires, la réouverture débutera d’abord avec l’île de Mwali qui comptabilise actuellement deux cas actifs après une recrudescence des cas les mois derniers. Quant aux îles de Ndzuani et de Ngazidja, le gouvernement se prépare pour une rentrée prévue le 1er mars prochain.
Au cours de sa présentation, Moindjié Mohamed Moussa a précisé que «l’inspection générale est là pour la surveillance des mesures barrières, si l’on découvre qu’une école n’a pas respecté ces mesures préventives, on sera dans l’obligation d’appliquer une fermeture stricte».
Rappelons malgré tout qu’au début de la rentrée scolaire de cette année, le protocole mis en place par les autorités était peu suivi, d’après des responsables de la communauté scolaire. Les écoles publiques criaient l’absence de moyens de désinfection ainsi que les moyens pour faire respecter les mesures préventives. À l’Université des Comores, seule une minorité des étudiants portaient le masque, un constat jugé «aberrant» par des enseignants.
Selon le ministre de l’Education nationale, «on mettra le paquet parce qu’il s’agit d’une maladie mortelle et très contagieuse. Le respect de ces mesures barrières est au centre de cette décision», a déclaré Moindjié Mohamed Moussa avec une grande assurance devant la presse comorienne.
Par Nourina Abdoul-Djabar