La coordination des écoles privées a tenu une assemblée générale extraordinaire hier mercredi au Groupe scolaire Avenir (Gsa) de Moroni en présence de 134 représentants des écoles privées de Ngazidja.. Deux points étaient à l’ordre du jour de cette assise : l’impact financier dû au Coronavirus et la situation administrative des écoles privées. Les principaux orateurs sont revenus sur les différentes rencontres avec le gouvernement en vue de préparer au mieux la prochaine rentrée malgré les difficultés évidentes.
Il s’agit notamment de conditions administratives imposées par le ministère de l’Education comme les agréments exigées à toutes les écoles privées. Pour ce qui est des pertes de recettes engendrées par le coronavirus, le gouvernement a promis de soutenir les écoles privées. On rappellera qu’initialement, le montant présenté par les écoles privées sur l’ensemble du territoire dépassait légèrement le milliard de francs comoriens mais, selon le président de la coordination des écoles privées, ce montant a été revu à la baisse (655 millions de francs comoriens).
Soidridine Youssouf, directeur de l’Ecole privée Le Phare, insiste sur ce “blocage” rencontré sur ce dossier lequel peut mettre en péril le bon fonctionnement des établissements privés. “Le secteur de l’éducation figure parmi les victimes de la Covid-19. Nos écoles sollicitent un accompagnement conséquent. Malheureusement, si certains secteurs ont eu des aides, ce n’est pas le cas pour nous”, a insisté le président de la coordination des écoles privées.
On notera que “certains parents ont refusé le paiement des trois derniers mois de l’année scolaire et les établissements concernés auront du mal à combler ce manque à gagner si le gouvernement n’honore pas son engagement avant la prochaine rentrée”, a insisté Soidridine Youssouf. Revenant sur les conditions administratives sollicitées par le ministère de l’Education pour la rentrée du 25 novembre prochain, le président de la coordination des écoles privées a fait savoir que certaines desdites conditions ne sont pas “conformes aux yeux de la loi”.
S’appuyant sur la loi d’orientation, Soidridine Youssouf a souligné que l’agrément des établissements privés n’est ni à renouveler ni à réactualiser pour les différentes autorisations. Toutefois, selon lui, la loi d’orientation de 1994 stipule qu’un établissement peut perdre son agrément mais plusieurs démarches socio-éducatives et pédagogiques sont prévues pour y remédier en cas de problème. Ainsi, “nous acceptons le renouvellement et le ramassage des dossiers ainsi que les droits y afférents mais la difficulté repose au niveau de la date”.
La rentrée de novembre prochain
Les écoles privées doivent en effet soumettre leurs dossiers avant le 31 octobre prochain et la plupart desdites écoles estiment que le temps imparti n’est pas suffisant.
Le responsable de la coordination des établissements privés est revenu sur la loi d’orientation qui “est claire sur nos droits et devoirs au niveau des taxes et impôts”. Seulement, “le gouvernement priorise nos devoirs en négligeant nos droits, étant donné que nous défendons les mêmes causes”, a conclu l’enseignant, en assurant qu’ils ne sont pas contre les réformes engagées mais que “tout doit se faire dans le respect des textes et de la conjoncture financière actuelle”