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Des Comoriens en grève de la faim à l’ambassade des Comores à Dakar

Des Comoriens en grève de la faim à l’ambassade des Comores à Dakar

Éducation | -

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Hier, en fin de journée, cinq jeunes comoriens étaient à l’ambassade des Comores au Sénégal et ont affirmé avoir entamé une grève de la faim.

 

 La cause de cette grève : la répartition d’une cinquantaine de bourses octroyée par l’Etat sénégalais. «Les autorités de Moroni tiennent à opérer le partage de ces bourses elles-mêmes alors que depuis 1994, cela n’a jamais été le cas», protestent-ils.

Selon nos informations, la manifestation de contestation qui devait se tenir hier devant notre représentation diplomatique à Dakar aurait été empêchée par des policiers, à la demande de l’ambassadeur Moustakim Said Attoumani.

L’on a appris que l’ambassadeur des Comores au Sénégal avait reçu cinq étudiants pour discuter du sujet, mais qu’aucune solution n’avait été trouvée.

Le président de l’Amicale des étudiants comoriens au Sénégal, Bacar Ali Adam, qui fait partie de ces cinq personnes, a affirmé à Al-watwan que «la police avait empêché les  autres manifestants comoriens de pénétrer à l’Ambassade, mais nous ne sortirons pas d’ici  tant que n’aurons pas obtenu gain de cause».

Selon l’ancien président de l’Amicale des élèves, étudiants et stagiaires comoriens au Sénégal(Aeesc), Iddy Soidroudine Boina, à l’origine de ce mouvement de protestation, il y aurait «la répartition des bourses accordées par l’Etat sénégalais aux étudiants comoriens et inscrits dans des écoles ou universités reconnues».
L’octroi des bourses par l’Etat Sénégalais remonterait à 1994 ; il aurait été négocié par l’association, qui en a donc assuré le partage jusqu’en 2010, année d’ouverture de l’ambassade comorienne à Dakar.

  A l’en croire toujours, c’est à partir de cette date que les bourses ont commencé à être gérées conjointement par la représentation diplomatique comorienne et l’Aeesc.

Cette bourse d’un montant de 50 euros par mois durant l’année académique «ferait l’objet de convoitises à Moroni, qui aurait décidé de leur attribution en violation de ce qui se faisait jusque-là».

Contactés, des responsables du ministère des Affaires étrangères nous ont affirmé n’avoir pas été saisies officiellement.


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