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Deuxième vague-Covid-19 I Le gouvernement ferme les écoles jusqu’à nouvel ordre

Deuxième vague-Covid-19 I Le gouvernement ferme les écoles jusqu’à nouvel ordre

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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La décision de suspendre les cours a été prise hier en marge d’un Conseil interministériel élargi et présidé par le chef de l’Etat, Azali Assoumani. Les autorités avaient promis, lundi dernier, de fermer les établissements d’enseignement quelques jours après l’annonce des nouvelles mesures si la situation leur oblige et ce après avis du comité scientifique.

 

Le gouvernement a pris hier après-midi la décision de fermer les établissements d’enseignement sur l’ensemble du territoire national jusqu’à nouvel. Cette annonce a été faite peu après la réunion d’un Conseil interministériel élargi présidé par le chef de l’Etat, Azali Assoumani.
«Après deux heures d’échanges, le conseil interministériel élargi, présidé par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, et face à un taux de contamination élevé, a décidé de fermer temporairement les écoles pour pouvoir mieux lutter contre la propagation du virus à tous les niveaux», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie. Le gouvernement, se fondant sur les avis des médecins et des scientifiques, misait, jusqu’ici, sur le renforcement des mesures de protection pour réduire le risque de contamination dans les établissements d’enseignement.


Le ministre de l’Education nationale avait annoncé, à maintes reprises, que la fermeture des écoles dépend de l’avis des scientifiques et du gouvernement. «Les équipes médicales font leur travail et laissons-leur le temps de tirer les conclusions. J’attends les directives de la coordination nationale et du gouvernement», nous répondait Moindjié Mohamed Moussa, dans la matinée d’hier, lorsque nous lui avons demandé quand ils comptaient fermer les écoles.
Des établissements privés «avaient mis en place un dispositif pour faire respecter les mesures barrières», ce qui n’était pas le cas dans certaines écoles publiques où, «faute de moyens conséquents, le risque d’explosion des cas était élevé», d’après des élèves approchés par al-watwan.

Une inquiétude dans les établissements

Des chefs d’établissements se mobilisaient pour mettre les désinfectants et autres moyens de protection à la disposition des élèves. Comme ce fut le cas au collège de Moroni Mbueni. A l’Université des Comores, «des moyens y manquaient», selon des enseignants. «Des composantes aussi se plaignaient du manque d’accompagnement», ont ajouté ces enseignants interrogés par nos soins. 
A l’Iut, «on comptait déjà cinq cas positifs dont un enseignant», a affirmé un responsable du site. Début janvier, à la faculté des sciences techniques, «une étudiante du département Sve avait été contrôlée positive puis admise à l’hôpital de Samba», avait indiqué le doyen. Enfin, au Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid (Gsfa), «le nombre de cas positifs détectés avait atteint la trentaine», d’après des parents d’élèves. L’association des parents d’élèves du Gsfa, avait écrit au directeur de l’établissement pour solliciter une suspension des cours.


Le nombre en hausse des cas avait fait planer une inquiétude. Au Lycée Saïd Mohamed Cheikh, le proviseur avait anticipé la tenue des examens du premier trimestre. Face au risque de contamination, l’Université des Comores avait avancé «ses congés intermédiaires» pour une opération de désinfection des sites, d’après un communiqué signé per l’administrateur provisoire, docteur Ibouroi Ali Tabibou
Dans son adresse à la Nation, lundi 25 janvier, le chef de l’Etat, Azali Assoumani avait fait savoir que les établissements d’enseignement seront fermés en fonction de l’évolution de la situation et ce après avis du comité scientifique. «Un travail scientifiquement d’évaluation sera engagé par les ministères de la Santé et de l’Education pour la suite à donner, en espérant que d’ici peu de temps les enfants puissent reprendre le chemin de l’école», a tenu à préciser Houmed M’saidie dans son compte-rendu d’hier.

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