L’annonce a été faite avant-hier mercredi. A partir du mardi prochain, les écoles publiques observeront un arrêt de cours de trois jours. La raison de ce mot d’ordre, communiqué par le secrétaire général de l’intersyndicale des agents de l’éducation, est «le non-respect d’une promesse de longue date faite par le gouvernement». Celui-ci s’est engagé à autoriser les agents de l’Education à choisir la banque dans laquelle ils souhaiteraient percevoir leurs salaires.
Actuellement, certains corps comme les militaires bénéficient même déjà de cette dérogation. Mais pour les agents de l’éducation, les choses trainent. D’où la décision d’observer un arrêt de cours de 72h. «Nous avons consulté tout le monde. Le principe est acquis. C’est un moyen d’obtenir satisfaction pour nos revendications», a déclaré le secrétaire de l’intersyndicale, Moussa Mfoungouliye, joint au téléphone hier en fin d’après-midi.
La question de la domiciliation des salaires a même fait l’objet d’une réunion entre le ministère de l’Éducation et le syndicat, le 19 avril dernier. «Malheureusement, il se trouve que jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas eu de réponse de la part du gouvernement. Pourtant, le ministre de l’Éducation s’était engagé à faciliter le processus», regrette le patron de l’intersyndicale dans son communiqué publié hier.
Les agents de l’Education déplorent «cette lenteur» alors que de nombreuses institutions, autres comme l’Assemblée nationale ou la présidence, jouissent de ce privilège. Les syndicalistes estiment que le ministre de l’Éducation ne les accompagne pas. Sinon, il ne les encouragerait pas à rester à la Snpsf. «En tout cas, nous rencontrerons le ministre des Finances ce vendredi. Si nous obtenons gain de cause, l’arrêt de cours pourrait être suspendu. Dans le cas contraire, il restera toujours d’actualité», a laissé entendre le patron de l’intersyndicale.