Les établissements publics vont-ils enfin résoudre le problème lié au manque d’enseignants ? Depuis une dizaine d’années, le secteur public fait face à un déficit criant de professeurs surtout au niveau des écoles primaires. Mais le ministre de l’Éducation semble déterminé à éradiquer ce problème. Dans un appel à candidatures lancé ce 24 octobre, les autorités ont appelé les candidats intéressés à servir l’enseignement à se manifester. «Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de renforcement de l’enseignement public afin de résorber le déficit chronique en enseignants dans les établissements publics concernés, le gouvernement de l’Union des Comores a autorisé le ministère de l’Éducation nationale à procéder à un recrutement d’instituteurs et de professeurs des collèges et lycées», lit-on dans le document rédigé par le cabinet du ministre.
Ce dernier précise également qu’un concours sera organisé pour les enseignants du préscolaire-primaire et ceux de mathématiques, physique-chimie pour ce qui est du niveau secondaire. « Le présent appel à candidature s’adresse particulièrement aux candidat.e.s exerçant en qualité de bénévole au sein d’un établissement public et répondant à des critères spécifiques», complète la note.
Le 1er novembre
Les critères retenus sont les suivants : être de nationalité comorienne, figurer sur la liste des bénévoles au titre de l’année scolaire 2022-2023 et 2024, être titulaire d’un diplôme de Difosie pour les instituteurs et au moins un diplôme académique de troisième année de licence pour les enseignants de mathématique, de physiques ou l’équivalent. La période arrêtée pour le dépôt des candidatures court du 25 octobre au 1er novembre 2023. Les inscriptions, en revanche, se font en ligne sur la plateforme de l’Office national des examens et concours (Onec). Cela fait plusieurs années que les écoles publiques sont confrontées à des déficits criants d’enseignants. Le primaire fait partie des plus touchés. Rien qu’en 2022, le ministre de l’Éducation avait décelé un manque de près de 1372 postes vacants. Plusieurs raisons avaient été avancées.
A commencer par les départs à la retraite qui interviennent presque chaque année. L’an dernier ils étaient 255 à déposer la craie. A cela s’ajoutent aux départs volontaires. La plupart sont partis s’installer à l’extérieur. Entre-temps, les autorités se trouvaient dans l’obligation d’affecter des enseignants du collège pour combler les vides. De leur côté, les localités s’organisaient pour engager avec leurs propres fonds pour payer des bénévoles. Mais c’est à Ndzuwani où l’on enregistrait le plus grand nombre de bénévoles. Notons qu’actuellement, le pays compte 341 écoles primaires
