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Délabrement des bâtiments scolaires à Mwali I Quel sort est réservé aux écoles exclues du programme Bundo la malezi ?

Délabrement des bâtiments scolaires à Mwali I Quel sort est réservé aux écoles exclues du programme Bundo la malezi ?

Éducation | -   Hamidou Ali

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La situation des établissements scolaires publics est alarmante. Certains bénéficient des rénovations du programme Bundo la malezi, mais tous n’ont cette chance, laissant les élèves qui les fréquentent dans une situation précaire.

 

À Mwali, certaines écoles sont contraintes de fermer pendant la saison des pluies. Les responsables des établissements scolaires indiquent que les droits d’inscription de 5 000 francs ne suffisent que pour résoudre certains problèmes liés au mobilier et à la réfection de certaines toitures en tôle. La quasi-totalité des bâtiments abritant les établissements scolaires publics présentent des problèmes de sécurité. Certains sont exposés aux passages fréquents de véhicules, aux intrusions d’animaux, et d’autres se détériorent au fil des années en raison de leur vétusté et du manque d’une politique nationale d’entretien et de rénovation.


Mwali dispose de 37 établissements scolaires publics, écoles primaires, collèges et lycées compris. Le programme Bundo la malezi prévoit des interventions dans certaines écoles, comme l’a expliqué Hakim Toilha, le directeur de l’enseignement secondaire de l’île. Les 7 collèges ruraux de l’île, construits en 1976, ont besoin de rénovations. Le Collège Islamique de Fomboni, construit dans les années 80 par la Ligue Islamique Mondiale, n’est malheureusement pas inclus dans ce projet, comme l’a précisé son directeur général, Ismaël Ahamada.

Cet établissement scolaire, qui compte 12 salles de classe, 10 divisions et 310 élèves répartis entre le collège et le lycée, présente de nombreux problèmes, notamment une toiture en tôle endommagée, un manque de mobilier, notamment des tables et des bancs, ainsi que des portes et des fenêtres manquantes, comme l’a expliqué Ismaèl Ahamada.

Construits en 1976

L’on apprend de lui qu’après sa construction, l’établissement est passé sous la responsabilité du gouvernement comorien, avec un soutien financier limité de la part de la Ligue islamique mondiale pour certains besoins. Nassur Madi Ali, le directeur du collège rural de Hoani, a mentionné quelques difficultés spécifiques à son établissement, notamment les infiltrations d’eau de pluie dans les salles de classe. Il a confirmé que ce collège est bénéficiaire du programme Bundo, qui doit prendre fin en 2026.


Il est à noter que 46 établissements scolaires, dont 20 collèges, bénéficieront de ce projet. Le collège rural de Wanani a dû céder la place à l’Université des Comores au début des années 2 000. Un nouveau collège a été construit ailleurs et rencontre actuellement des difficultés, comme l’a expliqué son directeur, Kassim Madi Mdoihoma. Ce dernier a indiqué que de nombreuses salles de classe ne respectent pas les normes pédagogiques malgré l’augmentation constante du nombre d’élèves. Le collège compte actuellement 11 salles de classe avec 14 divisions et 460 élèves, mais seules 6 salles répondent aux normes pédagogiques. Selon Kassim Madi Mdoihoma, le collège de Wanani n’est malheureusement pas inclus dans les bénéficiaires du fameux programme.


Le collège rural de Mbatse, construit dans les années 60 avec des toits en tôle, n’a jamais fait l’objet de rénovations. Les cours ne sont généralement pas assurés pendant la saison des pluies, comme l’a indiqué Nassur Madi Ali, le directeur. Ce dernier exprime toutefois sa reconnaissance envers les associations communautaires qui s’efforcent de réaliser certaines rénovations.


Le collège de Fomboni rencontre des problèmes similaires, notamment au niveau des salles d’informatique et de la bibliothèque, qui se trouvent dans un état préoccupant par rapport aux autres installations. Le directeur, Abdou Madi Mari, nous explique que les droits d’inscription de 5 000 francs ne permettent que de résoudre partiellement les problèmes de mobilier et de rénovation des toitures en tôle. Il a exprimé sa déception en concluant : « Je ne parviens toujours pas à comprendre les critères de sélection du programme Bundo la malezi, car je pensais que notre collège aurait cette chance.»

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