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Démission du président de l’université : Le Sneuc regrette la situation et demande le respect des textes

Démission du président de l’université : Le Sneuc regrette la situation et demande le respect des textes

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Au lendemain de la démission de Saïd Bourhane Abdallah de son poste de président de l’Université des Comores, la question de sa succession est déjà sur le bout des lèvres. Les textes en vigueur autorisent le secrétaire général de l’Udc à assurer l’intérim pour une période de quarante-cinq jours, le temps d’organiser les élections. Le Syndicat national des enseignants de l’Udc met en garde contre tout prolongement d’intérim au-delà de cette période.

 

Depuis l’annonce de la mise sous contrôle judiciaire de Saïd Bourhane Abdallah, il se posait un problème qui menaçait le fonctionnement de l’université : le vide juridique dans un cas pareil. Mais la démission annoncée avant-hier mercredi par l’ancien président de l’université a permis à l’institution de sortir de l’imbroglio auquel elle faisait face. Une décision saluée par le Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc).

Dans un point de presse organisé hier jeudi 11 décembre à l’Ecole de médecine et de santé publique, ce dernier a tout d’abord exprimé ses regrets de voir le président de l’université se retrouver dans une telle situation. 

Estimant que malgré tout, le choix opté par Saïd Bourhane Abdallah prouve qu’il était un bon responsable soucieux du fonctionnement de l’Udc. Sauf que cette démission est loin de résoudre le problème tant redouté par tout le monde à savoir la désignation du nouveau président.

Ce dernier point est devenu la principale appréhension du Sneuc. Au cours de leur rencontre avec la presse, les syndicalistes ont appelé les autorités à respecter les textes régissant l’université.

Ces derniers stipulent dans son article 10, selon le secrétaire général du Sneuc, qu’en cas d’empêchement définitif ou temporaire, c’est au secrétaire général de l’Udc d’assurer l’intérim pendant 45 jours, le temps d’organiser des élections.


Plus d’intérim au-delà des 45 jours

Depuis le moment où nous avions eu copie de l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de notre président, nous étions confrontés à un dilemme dans la mesure où, il était pour nous difficile d’affirmer s’il s’agissait d’un empêchement temporaire ou définitif. Heureusement, l’ancien président de l’Udc a fait preuve de sagesse en rendant son tablier afin de ne pas paralyser l’Udc. Maintenant le gouvernement doit aider l’institution à avoir son président à temps, a expliqué Hassane Youssouf secrétaire général du Sneuc.   


Pour ce qui est des élections durant lesquelles devra être choisi le quatrième président de l’université, la position du Sneuc est unanime et catégorique. En aucun cas, il ne sera tolérable de continuer d’avoir un intérimaire à la tête de l’université après les quarante-cinq jours qui suivront la signature de l’arrêté du ministre de l’Education. 

“Nous avons évité de justesse de tomber dans un vide juridique. Donc nous espérons que le calendrier sera respecté. Dans le cas contraire, si l’intérim dépasse ne serait-ce qu’une seule journée, nous prendrons nos responsabilités car nous ne serons pas prêts à voir nos statuts bafoués. La légalité doit toujours primée à l’université” a martelé le conférencier.


Aucune responsabilité  sur la plainte

Le contrôleur général du Sneuc, Youssouf Soidiki, a, pour sa part, tenu à nier toutes les allégations qui veulent le lier avec ce qui se passe. Selon lui, le syndicat s’est réservé de commenter cette histoire car il n’était au courant de rien. Il a également reconnu l’existence de quelques bisbilles administratives avec Saïd Bourhane Abdallah, ce qui parait logique.

Interpellés sur les déclarations du procureur de la République selon lesquelles il détiendrait deux affaires, à savoir l’affaire du waqf et le rapport rédigé par le Sneuc, les conférenciers ont répondu ceci : “certes nous avons rédigé un rapport dans lequel nous abordions les problèmes de l’université. Et des ampliations ont été envoyées à la Fop et au secrétariat général du gouvernement. Donc si ce rapport a atterri dans le bureau du procureur nous n’y sommes pour rien” se sont défendu les membres du syndicat.

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