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Dépassement des effectifs normaux à l’Iut I L’institut observe un arrêt de cours de 24 h ce lundi en signe de protestation

Dépassement des effectifs normaux à l’Iut I L’institut observe un arrêt de cours de 24 h ce lundi en signe de protestation

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Les enseignants, à l’initiative de ce mouvement, ont informé l’administration centrale et la direction de l’institut universitaire de technologies à travers un courrier qu’à compter de ce mardi, ils commenceront à noter mais seulement les étudiants admis pendant les concours.

 

Le bras de fer opposant les enseignants de l’Iut et l’administration centrale de l’Université des Comores se poursuit au sujet des étudiants recalés mais que l’on voudrait à tout prix faire inscrire en dehors du circuit normal. Après avoir essayé de raisonner sans succès les autorités sur les dangers que représente ce forcing, le collectif des enseignants a trouvé un nouveau moyen d’exprimer son ras-le-bol. Ils ont décidé d’observer un arrêt de cours d’une journée ce lundi, 28 novembre.Cette information nous a été confirmée vendredi.


Une décision prise à l’issue d’une réunion qui a eu lieu jeudi dernier dont l’ordre du jour portait sur le sureffectif auquel fait face l’institution. “Les interventions ont porté sur la recherche de solutions devant aider à garantir le déroulement des cours dans les meilleures conditions possibles. Certains ont pointé du doigt le désintéressement des autorités universitaires dont certaines sont derrière ce désordre pédagogique”, détaillent les signataires du courrier adressé à l’administrateur de l’Université et à la direction de l’Iut. C’est ainsi que pour manifester leur mécontentement, et leur désarroi et pour protester contre le non-respect des textes et règlements régissant le fonctionnement et le déroulement des concours à l’Iut, les enseignants ne vont pas donner cours, poursuit la lettre de deux pages, qu’Al-watwan a pu consulter.

Quitus distribués

Après cette étape, les enseignants prévoient dès le lendemain, mardi ne laisser suivre les cours que les candidats admis aux concours. Même méthode pendant les évaluations, préviennent-ils. Depuis la rentrée, les responsables de l’Iut sont vent debout contre “les ingérences” supposées de la hiérarchie qui veut imposer une liste de candidats ne répondant pas aux critères et dont la présence entraine parfois des altercations sur fond de problèmes de places. Le 31 octobre, des étudiants se disputant des chaises avaient failli se battre obligeant l’interruption des cours afin d’éviter une rixe.


Dans certains départements, les étudiants envoyés par leurs proches avec l’appui de “certaines autorités” dépassent l’effectif des élèves admis. Ulcérés par cette situation qui ne les arrange pas non plus, les enseignants qui peinent à transmettre le message n’arrêtent pas de dénoncer ces pratiques, en vain. Début novembre, pour couronner le tout, la scolarité de l’Iut a reçu une liste émanant du ministère de l’Éducation. Le document auquel nous avons eu accès comportait une liste de 187 étudiants répartis comme suit : 46 en commerce, 64 en Gea, 38 en tourisme, 14 en génie civile, 23 en génie informatique et enfin 2 à insérer dans le département des statistiques.
Le dernier évènement en date qui a poussé les enseignants à réagir est “la distribution des quitus de paiement des droits d’inscription aux non-admis”.


Dans leur courrier signé par trois personnes dont l’ancien chef de département des statistiques, Abdillah Said Amana, les enseignants ont souligné qu’en raison de cet afflux, l’établissement est confronté à des tensions permanentes entre étudiants qui se débattent pour une chaise. A noter que dans ces conditions, “la réalisation des travaux pratiques et travaux dirigés(Td), sera sérieusement compromise”, alertent des enseignants.A ce rythme, “les résultats de l’institut bénéficiant pourtant d’une bonne réputation pourraient par ricochet connaitre une dégringolade”, a-t-on expliqué. C’est la raison pour laquelle certains s’opposent à l’idée de scinder les effectifs.

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