logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Dépôt des dossiers pour les examens nationaux / Des difficultés en perspective pour les candidats

Dépôt des dossiers pour les examens nationaux / Des difficultés en perspective pour les candidats

Éducation | -   Abdou Moustoifa

image article une
Le patron de l’Education nationale s’appuie sur l’article 103 de la nouvelle Constitution pour justifier sa décision de nommer un directeur à la tête de l’Office des examens et concours(Oec) de Ngazidja. Le commissaire à l’Education, Maoulida Ben Ousseine, lui, reste convaincu que cette nomination est «anticonstitutionnelle». Chacune des deux parties campe sur sa position. Conséquence : plusieurs candidats sont dans l’incertitude. Ils sont entre le marteau et l’enclume.

 

Encore une énième crise engendrée par un conflit de compétences entre le gouvernement de l’Union et l’exécutif de Ngazidja. Cette fois-ci, elle dépasse le cadre politique. Car il ne s’agit ni de la gestion d’un compte de la direction insulaire des impôts, encore moins celle d’une station de radio. Elle concerne un domaine plus sensible : l’Education. Les enfants comoriens qui vivent à Ngazidja, risquent d’en pâtir. En effet, depuis une semaine, le commissariat à l’Education insulaire est en ébullition.
Tous les regards sont braqués sur l’Office des examens et concours(Oec) de l’île. Et pour cause, le ministre de l’Education nationale, Salime Mahamoud, a nommé un directeur à la tête de cette instance, en la personne de Kabir Iliassa, à travers un arrêté daté du 1er novembre.  

Pas de convocation et
beaucoup de mystère…
 
Une nomination qui ne passe pas chez le commissaire à l’Education qui estime qu’une telle prérogative revenait à l’île.
Le nom de la personne censée occuper ce poste a, toujours dans le passé, été choisi par les gouvernorats. Si le patron de l’Education s’appuie sur l’article 103 de la nouvelle constitution pour justifier sa décision, le commissaire à l’Education, Maoulida Ben Ousseine, lui reste convaincu que cette nomination est «anticonstitutionnelle». Aujourd’hui, chacune des deux parties se donne raison. La conséquence est la suivante : plusieurs candidats sont dans l’incertitude. Ils sont entre le marteau et l’enclume.

Résultat de recherche d'images pour "examen comores"


Alors que d’habitude, tous les dossiers sont ramassés au commissariat, le ministère de l’Education vient de hausser le ton. Il est demandé à tous les candidats de se rendre au siège de l’Office national des examens et concours (Onec) pour déposer les dossiers. Désormais, celui dont son dossier portera la signature de Nizar, remplacé par Kabir Iliassa, ne sera pas reconnu au niveau de l’Onec. La raison : ce dernier n’a pas pu rentrer dans son bureau car empêché par les responsables du commissariat. Une réaction qui ne passe pas chez les autorités de l’Union.


Dans un communiqué signé le 17 décembre par le directeur de l’Onec, Abdou Ali, il est mentionné qu’» à Ngazidja les dossiers de candidatures seront déposés à l’Onec et nulle part ailleurs», lit-on. Seul l’Onec qui délivre les convocations possède les bases de données y compris les photos. Le jeudi, dernier, Salim Mahamoud était catégorique là-dessus. Constitution à la main, Il avait même organisé une conférence de presse pour rappeler que le choix du directeur de l’Oec revenait au ministre lui-même.

Et les candidats dans tout ça?
 
De son côté, Maoulida Ben Ousseine a convié les chefs d’établissements dans une réunion pour leur rappeler qu’ils doivent déposer les dossiers au commissariat à l’Education. Le dernier délai du dépôt est fixé au 19 janvier prochain. Le mystère plane encore. Les chefs d’établissement du public, vont-ils suivre le mot d’ordre du commissaire? Reconnaitront-ils le nouveau boss de l’Oec? Et l’avenir des enfants dans tout ça?
Le directeur du collège de la coulée, Abdou Ibrahim, compte déposer ses 132 dossiers à l’Onec. Son collègue de Mbueni, n’a pas encore pris sa décision. Les proviseurs des lycées, eux se réuniront le 10 janvier pour se concerter, selon le proviseur du lycée de Moroni. Va-t-on sacrifier les enfants en laissant les conflits de compétences (politiques ?) ruiner l’avenir de ces innocents ?  



Commentaires