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Ecole nationale d’administration : Les premiers étudiants attendus en 2018

Ecole nationale d’administration : Les premiers étudiants attendus en 2018

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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Lors du dernier conseil de ministres, mercredi 27 septembre dernier, le Garde des sceaux et chargé des Administrations publiques, Moussa Mahoma, a annoncé la création prochaine d’une école de magistrature et d’une école nationale d’administration (Ena). Cette dernière devrait, selon le secrétaire général du ministère de la Justice, Jean Youssouf, ouvrir ses portes l’année prochaine.

 

Comme dans beaucoup de pays dans le monde particulièrement en Afrique, le pays veut se doter d’une école nationale d’administration et ce souhait pourrait se concrétiser d’ici l’année prochaine si l’on en croit les dernières informations.

Une sollicitation de manifestations d’intérêt pour “le recrutement d’un consultant national pour la réalisation d’une étude de faisabilité pour la création d’une Ena” a été lancée par le ministère en charge des Administrations publiques.

Différentes composantes sont d’ores et déjà établies au niveau de l’étude préalable à ce projet “les aspects légaux et organisationnels, les aspects académiques, la prise en charge des fonctionnaires-étudiants, les aspects économiques et le partenariat”.

Le consultant devra donc élaborer un plan visant à la création de cette école déjà bénéficiaire d’un financement de la Banque africaine de développement (Bad) à travers la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) à hauteur de 300 000 euros soit un peu plus de 146 millions de francs comoriens.

Jean Youssouf explique que cette somme constitue une bonne partie du financement nécessaire au projet. Le secrétaire général du ministère en charge des Administrations publiques déclare par ailleurs que l’Ena Québec va accompagner le projet comorien pour sa mise en place.

Des négociations sont en cours avec l’Université des Comores et le Service de formation permanente (Sufop), ancien Cufop, pour des partenariats. S’il est encore tôt pour obtenir des éléments de réponses sur des questions relatives à la durée et le prix des formations ou encore le nombre d’étudiants par promotion ainsi que le mode de sélection des candidats, Jean Youssouf fait savoir qu’il y aura deux volets de formations : initiale et continue.

La première va concerner les bacheliers tandis que la deuxième est vouée à des hauts cadres désirant se recycler et aux licenciés. Au niveau du nombre, “nous n’avons pas, pour l’instant des réponses exactes, mais nous allons prioriser la qualité à la quantité. Evidemment, tout cela va dépendre de nos capacité d’accueil et du budget alloué” affirme Jean Youssouf.

Dans l’attente du rapport du consultant, le ministère des Administrations publiques déclare que l’Ena sera sous sa tutelle et non de celle de l’Education bien qu’un partenariat sera nécessaire notamment au niveau de la validation des diplômes. Après le rapport du consultant, le ministère de la Justice va valider le projet et le soumettre au gouvernement pour approbation.

Former des vrais administrateurs, cette phase accomplie, l’école devrait ouvrir ses portes “nous comptons le faire le plus tôt possible. Cette école entre dans la politique de l’émergence 2030 prônée par le chef de l’Etat. Et cette émergence passe notamment par la formation des hommes”.

A en croire le secrétaire général du ministère des Administrations publiques, la politique de cette école consiste entre autres à combler le manque d’administrateurs voués à l’administration puisque “nous n’avons que des agents faisant fonction d’administrateurs”.

II ne s’agit pas ici de remettre en cause les compétences et les diplômes des agents de l’Etat, loin s’en faut, mais de procéder à une politique de renforcement des capacités pour une administration nationale munie de toutes les armes nécessaires en vue d’avoir le rendement qu’on attend d’elle.

 

 

Jean Youssouf explique par ailleurs qu’il n’y aura pas de chevauchement entre les formations dispensées à l’Université des Comores et celles prodiguées à la future Ena.

Sur le long terme, des sections seront peu à peu mises en place comme des filières relatives à la douane, les impôts et évidemment l’administration. Cela fait d’ailleurs partie des objectifs du consultant. Il devra définir avec les différents acteurs engagés dans le processus les domaines de formation selon les besoins du pays et la disponibilité des enseignants (nationaux et/ou internationaux). 

 

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