L’arrêt des cours de 72 heures, annoncé le jeudi 11 mai par l’Intersyndicale des enseignants, est entré en vigueur depuis hier sur l’ensemble du territoire national. Certains lycées et collèges publics que nous avons contactés hier aux alentours de midi ont affirmé qu’aucun cours n’a eu lieu, du moins le matin. Le secrétaire général du syndicat des enseignants du secondaire, joint par téléphone, a indiqué qu’une première séance de négociations a eu lieu entre l’intersyndicale et des « hauts responsables » (dont il n’a pas souhaité divulguer les identités). «Ce dialogue marque le début d’une possible résolution de la crise, bien que rien ne soit encore officiel», a rassuré Moussa Mfoungoulie.
Selon le syndicaliste, les détails des négociations seront communiqués à la presse ultérieurement, car cette suspension des cours constitue la première étape des revendications. «Si les négociations ne sont pas positives, les prochaines étapes de nos revendications incluront des manifestations pacifiques dans les capitales de chaque île et le maintien d’une grève illimitée», a-t-il précisé au téléphone.
Moussa Mfoungoulie s’est félicité du respect de cet arrêt des cours dans tous les établissements concernés, ajoutant que les enseignants ne manqueront pas une occasion de défendre leurs droits. Les proviseurs des lycées de Moroni et de Fomboni ont annoncé que certains enseignants étaient présents dans leurs établissements respectifs, mais n’ont pas dispensé de cours.
Il convient de rappeler que le mouvement de grève maintenu par le syndicat des enseignants du secondaire est motivé par le non-respect d’un protocole d’accord signé entre le gouvernement et les enseignants, concernant leurs conditions financières et administratives.