Une mission de l’Unesco conduite par sa directrice régionale a séjourné aux Comores la semaine dernière. Durant trois jours de travail, la mission et le ministère de l’éducation nationale se sont entretenus sur plusieurs sujets.
Concernant la “Convention d’Addis-Abeba”, le gouvernement comorien dit y adhérer.
A cet effet, les Comores doivent ratifier cette convention pour s’allier comme tous les autres pays qui se sont déjà alignés notamment les pays d’Asie, d’Europe et certains pays d’Afrique.
“C’est une convention qui va beaucoup apporter aux pays africains" avance la directrice de cabinet du ministère de l’Education nationale, Fatuma Elias. Selon elle, l’Education nationale entend aller vers un changement de notre système éducatif.
A ce propos, le ministère de l’éducation, la représentante de l’Unesco et le responsable pays se sont entretenus sur l’innovation du système éducatif vers les sciences et les technologies.
“Nous voulons que nos jeunes qui sortent des collèges, lycées et de l’Université aient des profils scientifiques, technologiques et aient l’esprit de l’innovation. C’est ce qui va permettre au pays de changer”, soutient la directrice de cabinet.
Les échanges qui ont lieu dans le cadre de cette mission entre les autorités de l’éducation et la faculté de sciences permettront à l’Unesco d’écrire sa feuille de route Comores-Unesco pour mettre ce projet sur les rails.
Le ministère entend en outre faire en sorte que l’Unesco adhère à son plan du secteur éducatif qui s’étale de 2017-2020- 2026 pour appuyer le processus vers l’émergence.
Le processus de l’émergence en terme d’éducation c’est le changement. Tous nos partenaires s’alignent sur cela : le changement de cap de notre système éducatif : les sciences, les technologies et l’innovation,
insiste Fatuma. Par ailleurs, avant de s’envoler vers Nairobi, Saba Bokhari du bureau régional de l’Unesco à Nairobi et point focal pour les Comores a remis au ministère de l’éducation nationale, vendredi dernier, des manuels du formateur sur “l’éducation des jeunes à la culture de la paix, aux droits humains, à la citoyenneté et au civisme”.
Ce manuel a été produit par des Comoriens à la demande des Comores. Deux mille manuels ont été publiés et deux cent trente jeunes sont déjà formés sur la base de ce manuel.
Saba Bokhari a remercié, au nom de l’Unesco, “l’immense hospitalité et la réception chaleureuse réservée à leur mission” et indiqué que l’Unesco comptait soutenir les Comores.
Je tiens à vous remercier en avance pour la ratification de la convention d’Addis-Abeba par ce que toutes les autres régions ont déjà cette convention depuis longtemps.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdallah Djalim, a remercié l’Unesco qui a toujours soutenu les Comores dans le domaine de l’éducation. Il estime que si l’Unesco continue à nous appuyer, c’est parce que les Comores “répondent aux exigences et respectent les engagements pris”.