Quel avenir pour les enfants présentant des déficiences physiques ou morales ? Au niveau scolaire, il est clair que certains parmi eux rencontrent des difficultés qui les poussent à abandonner les études. Et selon le psychologue Soultoine Mmadi, certains de ces enfants ne sont pas forcément compris par l’entourage. Ainsi, certains enseignants peuvent traduire cela à un désintérêt de la part de l’enfant. Pourtant, selon toujours ce psychologue, il peut s’agir d’un trouble d’apprentissage appelé précisément «trouble de dys».
Citant quelques cas de son établissement, où quatre enfants âgés de 4 à 5 ans présentent ces troubles, le directeur de l’école psycho-maternelle franco-arabe, puisqu’il s’agit de lui, appelle les enseignants à mieux connaitre les problèmes des élèves qui manifestent un comportement distinct. «Les troubles de dys sont très complexes et se manifestent sous différentes formes. Donc, il est nécessaire pour chaque enseignant de mieux comprendre les problèmes de ses élèves. Malgré la bonne volonté des enfants présentant ces troubles, ils ne peuvent pas accomplir une activité, une fonction telles que le langage, la mémorisation, le geste, la lecture, entre autres», précise-t-il.
Soultoine Mmadi regrette le silence et l’indifférence des autorités de l’Education nationale. «Le trouble de l’apprentissage chez les enfants devient un sujet tabou. Certaines familles ne préfèrent pas en parler. Pire encore, les autorités font semblant de l’ignorer», a-t-il déploré. Ce psychologue de formation lance un cri d’alarme par rapport à ces enfants qui, selon lui, sont souvent marginalisés et privés aussi d’éducation à cause de leur handicap, physique ou morale.
C’est ainsi, qu’il s’est engagé personnellement, en attendant la contribution de tout un chacun, à aider ses enfants à s’en sortir avec leurs déficiences et en leur faisant comprendre qu’ils sont comme les autres. «Les enfants vivant avec des déficiences, morales ou physiques ont eux aussi droit à l’apprentissage comme les autres. Les familles doivent comprendre que ces enfants peuvent dépasser leur problème et suivre des études comme les autres. Certaines familles et parents ne sont pas du tout fiers s’ils ont un enfant présentant un handicap alors que c’est un enfant comme un autre. Ils peuvent avoir des rêves et un meilleur avenir», a-t-il souligné.
Bahiya Soulayman
