Le premier tour de l’élection présidentielle de l’Université des Comores (Udc) est fixé au 7 mai prochain. Mais en attendant cette échéance, certains candidats ont commencé à faire campagne pour conquérir les électeurs. Et l’actuel doyen de la faculté des sciences, Achmet Saïd Mohamed, fait partie de ceux-là.
Dans une rencontre avec les journalistes dans la salle de conférence de la Fst, en présence de plusieurs étudiants et des responsables de l’Udc, il a présenté son programme.
Celui-ci est composé de cinq axes importants à savoir: la bonne gouvernance pour améliorer les performances, la gestion saine des ressources disponibles, un renouveau du secteur énergétique, l’amélioration de la qualité des infrastructures, de la vie universitaire et enfin le pilotage de la recherche scientifique.
“Les étudiants sont livrés à eux-mêmes. Il n’y a ni encadrement, ni transport encore moins une restauration. Autant de difficultés qui doivent trouver des solutions”, a lancé le candidat en guise d’introduction. Celui qui place les étudiants au milieu de ses préoccupations a dans un premier lieu rappelé le rôle de l’Université. “Nous avons l’obligation de façonner l’étudiant pour qu’il devienne un leader du développement économique du pays. Donc la vie universitaire est donc primordiale pour sa réussite”, a poursuivi notre conférencier.
Achmet Saïd Mohamed veut aider l’Université à suivre le train notamment en matière des nouvelles technologies avec la mise en place d’un système informatique de qualité. Dans son projet, figure aussi la diversification des offres de formation dispensées aux étudiants et qui ne correspondent pas totalement aux besoins du pays.
L’absence des moyens permettant aux enseignants de poursuivre leurs recherches, l’insuffisance des salles spécialisées, des amphithéâtres, des laboratoires, la création d’un service de transport en commun, restent les défis urgents que le doyen de la Fst promet de relever une fois élu.
Donner une autonomie aux composantes
Pour donner plus d’autonomie à l’université, par exemple, il compte décentraliser l’administration centrale. Les trois principaux sites auront une administration pour faciliter le fonctionnement de ces derniers. “Nous ne pourrons pas autoriser des voyages alors qu’il y a un site qui n’a pas de connexion internet. Les composantes doivent être autonomes. Il est inadmissible qu’à chaque fois qu’une composante aura besoin d’une feuille, ou d’un ventilateur soit obligée d’aller à Mapvinguni pour chercher l’argent. Pour lutter contre les queues interminables au moment des inscriptions, nous allons mettre en place des préinscriptions. Les terminalistes pourront s’inscrire en ligne. Les résidences universitaires disponibles seront inaugurées”, promet-il.
L’auteur du slogan “ensemble tout devient possible” mise sur la volonté de tout le monde pour reformer l’université. Le professeur Moussa Said, un des fervents partisans d’Achmet a pour sa part annoncé un projet portant création d’un “sanduk” des étudiants dont ils espèrent mettre en place. Un petit pourcentage des droits d’inscription y sera versé pour aider les porteurs de projets ambitieux.