Le chef de l’État, Azali Assoumani, a pris part à une cérémonie de remise de fonds pour la construction de cinq madrasas à Mwali, le samedi 26 octobre dernier à Bandar-salama. Ce projet, financé à hauteur de 21 millions de francs comoriens, vise à intensifier les actions de l’association Uzuri wa dini sur l’île. Plusieurs personnalités politiques et religieuses ont été présentes, notamment Moussa Adam, président de l’association, accompagné de son équipe.
Dans son discours, le président d’Uzuri wa dini a immédiatement expliqué l’origine de ce financement. «Suite à un madjliss [cérémonie religieuse qui peut être l’occasion d’une collecte de fonds] organisé en France, à Paris, au début du mois d’octobre, notre association a pu collecter une somme équivalente à 21 millions de francs comoriens. Ce financement servira à construire cinq madrasas à Mohéli. Les villages bénéficiaires de ce programme sont Barakani et Miringoni dans la commune de Moimbao, ainsi que Mboigomma, Bandar Salama et Djoiezi dans la commune de Moilimdjini», a annoncé Moussa Adam.
Défendre et faire la promotion de la religion
De son côté, le président Azali Assoumani s’est dit satisfait de cette initiative. Selon lui, elle permettra de former des cadres pour défendre et faire la promotion de la religion.Il a également insisté sur l’importance de préserver la paix et l’unité dans le pays, tout en annonçant la tenue prochaine d’assises nationales sur l’enseignement. «Nous allons bientôt organiser des assises nationales exclusivement consacrées à l’éducation. Nous devons revoir la qualité de l’enseignement sous toutes ses formes, y compris l’éducation islamique », a-t-il prévenu.
Moussa Adam a expliqué que cette cérémonie est le fruit de sa récente visite de travail dans l’île. «J’ai effectué une tournée sur l’île pour évaluer l’état des écoles coraniques, afin d’identifier celles nécessitant une intervention urgente», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Après trois années d’existence, notre association compte 43 salariés. Malheureusement, à Mwali, nous n’avons que deux enseignants pris en charge par notre organisation. Cependant, à partir du 2 novembre prochain, nous allons recruter des professeurs supplémentaires pour renforcer nos actions sur l’île. Je sollicite les autorités insulaires pour veiller à l’éducation de ces enfants, car je ne réside pas ici».
Abdillahi Housni