Le ministère de l’Éducation nationale, à travers le projet Prefec, le réseau des Alliances françaises et en partenariat avec l’Agence française de développement (Afd), a organisé, hier jeudi 11 septembre, un point de presse au siège du ministère pour annoncer le lancement d’une vaste formation en Français langue étrangère (Fle) destinée aux enseignants de l’éducation de base. Celle-ci débutera ce samedi 13 septembre.Au total, 2 200 instituteurs du public bénéficieront de cette formation afin de renforcer leurs compétences en français et de mieux s’adapter aux nouveaux programmes et orientations de l’éducation de base aux Comores.
Le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Nvoulana, a noté l’importance de cette initiative pour améliorer le niveau linguistique des enseignants, dans l’intérêt des élèves. « Un enseignant est le miroir des enfants. Il doit leur donner le goût d’apprendre pour devenir les responsables respectueux de demain », a-t-il déclaré. Il a précisé que la formation sera assurée par des formateurs locaux déployés dans les Centres d’inspection pédagogique régionale (Cipr) afin de se rapprocher au mieux des enseignants concernés. Un test de positionnement a déjà été réalisé, classant les instituteurs entre le niveau B1 et des niveaux supérieurs. Le ministre a enfin appelé l’ensemble des parties prenantes (enseignants, encadreurs, représentants des Alliances françaises et du ministère) à travailler dans un esprit de générosité et de sagesse pour garantir le bon déroulement du programme.
Pour sa part, Nicolas Gury, directeur adjoint de l’Afd, a rappelé que cette formation est capitale car « les instituteurs sont les vecteurs de la transmission du savoir auprès des enfants ». Il a précisé que le programme, d’une durée de plus d’un an, mobilisera l’ensemble du corps enseignant de base, afin de permettre à chacun d’atteindre un niveau satisfaisant de maîtrise du français et d’améliorer la qualité de l’enseignement dispensé.
De son côté, Riama Moussa, coordinatrice du projet Prefec au sein du réseau des Alliances, a détaillé la répartition des groupes selon les niveaux et les Cipr de Ngazidja, Ndzuwani et Mwali. « Trois niveaux sont prévus : A2, B1 et B2. À Ngazidja, 40 groupes seront constitués, avec une répartition similaire à Ndzuani, où les effectifs sont proches. À Mwal, en revanche, ils sont plus réduits, avec 13 groupes », a-t-il fait savoir. Elle a ajouté que les encadreurs iront directement à la rencontre des enseignants dans leurs Cipr respectifs pour un meilleur accompagnement.
