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Enseignement de l’éducation civique I À Ndzuani, des enseignants se plaignent du manque de manuels

Enseignement de l’éducation civique I À Ndzuani, des enseignants se plaignent du manque de manuels

Éducation | -   Ahmed Zaidou

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L’enseignement de l’éducation civique au lycée est assuré cette fois par des enseignants de philosophie. Auparavant, c’était les profs d’histoire qui s’en occupaient. Mais les uns comme les autres ont toujours fait face au même problème : l’absence de manuels.

 

Au lycée, les professeurs de philosophie ont une charge horaire hebdomadaire de 18 heures, ce qui est difficile à remplir. Certains estiment que cela pourrait être complété par l’enseignement de l’éducation civique. « La rentrée est déjà faite, et les enseignants de philosophie ont déjà eu des contacts avec les élèves. Le programme officiel présente cette approche avec tous ses objectifs à atteindre. Cependant, il y aura un manque de manuels si cela commence à être enseigné », avertit Mouayad Ahmed, un enseignant de philosophie. Selon ce dernier, les responsables du système éducatif cherchent à résoudre le problème de l’excédent d’enseignants en attribuant les cours d’éducation civique aux enseignants de philosophie. Il explique que ces derniers interviendront à partir du second cycle (de la classe de seconde jusqu’en terminale), tandis que les enseignants d’histoire prendront en charge cette matière au premier cycle.

Des difficultés pour atteindre les objectifs fixés

Mais dans les salles de classe, les enseignants se retrouvent dans une impasse en raison du manque de programme et de manuels. « Le ministère souhaite que l’éducation civique soit enseignée par des enseignants de philosophie au lycée, c’est bien, mais il devrait mettre les outils didactiques à notre disposition. C’est tout. Jusqu’à présent, nous n’avons rien commencé. Nous sommes bloqués car nous n’avons ni programme ni manuels d’apprentissage. Certains utilisent des manuels provenant d’autres pays, ce qui est inefficace par rapport aux objectifs d’apprentissage de notre pays. Le problème réside principalement dans le manque d’outils didactiques permettant aux enseignants d’atteindre les objectifs pédagogiques définis par le programme », insiste Ankili Mahamoud, un enseignant de la matière.


Selon Ankili Mahamoud, l’enseignement de l’éducation civique présente des similitudes avec la philosophie, notamment en ce qui concerne les valeurs de citoyenneté, de liberté, de patrie et de patriotisme. « Avant tout, il aurait fallu penser au programme et aux manuels. Cependant, la philosophie comporte effectivement des points de similitude avec de nombreuses disciplines, notamment l’éducation civique. Par exemple, des notions telles que citoyen, liberté, patrie et patriotisme peuvent être approfondies. Mais ces termes ne doivent pas être abordés de manière générale. C’est pourquoi il est toujours préférable de relier l’éducation civique à une vision globale de la société », recommande l’enseignant.À Mutsamudu, dans les écoles privées telles que Kibala, Réussite et Intelligentsia, des élèves affirment ne pas avoir de cours d’éducation civique dans leur emploi du temps. Seuls le Lycée mixte de Mutsamudu et l’école privée Soma proposent 2 heures de cours d’éducation civique par semaine.

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