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Enseignement I Les écoles privées sommées de s’enregistrer au ministère 

Enseignement I Les écoles privées sommées de s’enregistrer au ministère 

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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Les établissements privés, ceux qui le peuvent, doivent d’ici le 30 octobre, déposer leurs dossiers en vue d’obtenir de nouveaux agréments. La démarche vise à “recenser l’ensemble des écoles répondant aux normes”, explique-t-on du côté du ministère de l’Éducation. 

 

Tous les établissements d’enseignement scolaires privés sont tenus de s’inscrire à nouveau au ministère de l’Éducation nationale. “ C’est une manière de contrôler ce secteur non négligeable de l’enseignement du pays. Pour commencer, on a décidé d’appliquer les dispositions déjà en vigueur en attendant de nouvelles réformes. Raison pour laquelle, on a exigé un nouvel enregistrement”, a fait savoir la responsable des établissements privés au ministère, M’sahazi Hakika, avec qui nous avons abordé le sujet hier au cours d’un entretien. Normalement, les écoles privées doivent renouveler leurs agréments tous les deux ans. Sauf qu’à cause du laisser-aller qui règne, peu d’établissements s’y conforment.


Les conséquences sont nombreuses : des écoles et centres de formations qui ne remplissent aucune condition poussent comme des champignons aussi bien dans la capitale que dans les régions reculées. Et c’est le niveau de l’enseignement national qui en pâtit. Mais cette année, aucune école privée même celles qui répondent aux normes ne sera exemptée à en croire une note circulaire publiée le 6 octobre. “Chaque établissement doit ramasser ses documents. C’est le seul moyen pour nous d’avoir un œil sur ces écoles. Cela va nous permettre de réactualiser nos bases de données. Les demandeurs d’agréments déposent les dossiers accompagnés d’un frais de 25 000fc. Après étude, une autorisation provisoire pour l’année scolaire 2020-21 leur sera délivrée ”, a ajouté la responsable des établissements privés.

Mettre de l’ordre

D’après la note circulaire, il n’y a pas que les établissements privés qui sont dans l’obligation de s’enregistrer à nouveau, mais les enseignants aussi. Ces derniers plus particulièrement ceux employés dans le privé doivent également solliciter une autorisation laquelle sera remise par le ministère. “ On ne peut pas les interdire de travailler dans le privé, mais connaitre combien ils sont est important pour le ministère”, a justifié la responsable des établissements privés. Pour retirer le formulaire d’autorisation annuelle, les enseignants payeront 5000fc. Un frais qui fait déjà grincer des dents. Rappelons que jusqu’à maintenant, on ignore encore le nombre exact d’enseignants qui travaillent en dehors du public.


“Les réformes en question ne consistent pas à porter préjudice aux promoteurs des écoles privées qui jouent un rôle considérable dans l’enseignement. Loin s’en faut. Nous voulons harmoniser les données afin de rendre le secteur plus crédible. Cela commence par la collecte de toutes les informations ”, a rassuré Hakika M’sahazi, qui a annoncé la suspension temporaire cette année de la délivrance des autorisations d’ouverture d’écoles.
Le ministère de l’Éducation veut enfin mettre fin aux établissements communautaires et semi-privés. Les seuls statuts reconnus sont : le public et le privé lit-on dans l’article 7 de la note circulaire du 6 octobre. De son côté, la coordination des écoles privées a sollicité une prorogation de la date butoir du dépôt des dossiers demandées pour l’octroi de l’agrément. Pour les autres mesures, la coordination pourrait réagir à l’issue de son assemblée générale prévue ce matin au groupe scolaire Avenir.

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