1663. C’est le nombre approximatif des enseignants qui doivent être affectés l’année prochaine pour pallier au déficit constaté dans l’enseignement public. “Ce n’est pas un chiffre exhaustif”, a tenu à préciser le directeur général de la politique et des programmes de l’enseignement (Dgpe), Boinaheri Halidi. Dans un entretien accordé à Al-watwan, hier mercredi, ce dernier est, en effet, revenu sur le besoin en enseignants qui se fait ressentir en ce moment.
Un problème auquel le ministère de l’Éducation doit trouver une solution d’ici la rentrée scolaire de (2022-2023). Notre interlocuteur a reconnu que tous les niveaux étaient touchés par le phénomène. En revanche, a-t-il souligné, le primaire est plus affecté que les lycées et les collèges du pays. Citant les chiffres avancés par la direction des ressources humaines du ministère de l’Éducation, le Dgpe a révélé un manque de près de 1372 rien qu’au niveau du primaire : 578 à Ngazidja, 741 à Ndzuani et 53 à Mwali. “ Ce chiffre exclut les bénévoles employés.
C’est à-dire 1372 représentent l’ensemble d’enseignants qui doivent être affectés”, a ajouté Boihaheri, rappelant que le pays comptait 341 écoles primaires. Plusieurs raisons expliquent cette carence, notamment les départs à la retraite. A en croire toujours notre source, rien qu’à Ngazidja, il y a 255 enseignants qui iront à la retraite cette année. Les décès, les promotions dans de nouveaux emplois, ou encore les abandons de postes (ceux qui partent s’installer à l’extérieur) font partie des facteurs accentuant ce problème a soutenu, le directeur de la politique et des programmes de l’enseignement.
Au niveau du collège et du lycée, le besoin n’est pas le même et dépend des disciplines.
187 enseignants au lycée
seule matière dont les enseignants manquent des deux côtés est l’éducation physique et sportive (Eps). “ A part le sport, le collège a besoin de 189 enseignants dont 81 à Ngazidja, 87 à Ndzuani et enfin 21 à Mwali. Pour les lycées, le déficit s’élève à 102. 46 et 44 pour les deux îles sans oublier les 12 qui doivent être affectés à Mwali”, a détaillé Boinaheri Halidi et non sans insister que ces chiffres de la Drh pourraient changer en raison de la fuite des élèves dans les établissements publics.
A Ngazidja, on a recensé 7 collèges dont les effectifs ne dépassent pas 50 élèves. Or la loi veut que chaque établissement ait entre 200 à 300 élèves de la 6ème à la 3ème .
A ce propos, le Dgpe pense qu’une rencontre avec les localités où sont implantés ces établissements s’avère nécessaire.A la question de savoir comment le ministère de l’Éducation comptait combler le déficit d’enseignants, Boinaheri a indiqué que pour le moment, ses supérieurs attendaient les conclusions du contrôle physique lancé il y a quelques mois. “Cela va nous permettre d’appréhender le chiffre exact. Après, nous formulerons la doléance auprès du gouvernement pour qu’on procède à des recrutements par remplacement “, a-t-il poursuivi.