La campagne statistique scolaire entre dans sa dernière ligne droite. L’annuaire statistique résumant les données collectées à l’issue de cette enquête sera imprimé vers la fin du mois. La finalisation du document dépend de la saisie qui dure en moyenne deux semaines, ont révélé les responsables en charge de ce travail. Depuis mercredi, ces derniers sont en train de centraliser et vérifier les informations fournies par les directeurs de tous les établissements publics et privés du pays. À Ngazidja, la branche en charge des statistiques de la direction générale de la planification de l’éducation se trouve à l’école primaire Fundi Said Mnemoi (Application).
Ce département travaillant sous la tutelle du ministère de l’Education, reçoit, les directeurs généraux des écoles de l’île. «Ce n’est pas la première fois que nous menons ces investigations. Chaque année, le ministère recommande ce travail. Aujourd’hui, on procède ensemble à la vérification des données. Deux semaines avant, les patrons de toutes les écoles ont suivi une formation sur le remplissage du questionnaire. 80% d’entre eux ont répondu présents pour remettre les documents», a noté, samedi dernier, le chef du service statistique et cartes scolaires au ministère de l’Education nationale, Abdourazakou Mohamed Toihir. Ce programme entre dans le cadre de la deuxième phase du projet Gpe.
La qualité des structures pédagogiques
Les équipes resteront à l’école primaire Fundi Said Mnemoi de Moroni Application jusqu’aujourd’hui mardi, toujours pour recevoir les formulaires des directeurs retardataires. Elles se déplaceront, si nécessaire, à partir de demain mercredi à la recherche des autres données. Les informations recueillies vont du nombre d’élèves et d’enseignants par établissement, jusqu’à la qualité des tables bancs, ou encore le nombre de garçons et de filles, le budget, la qualité des structures pédagogiques, pour ne citer que ceux-là. Ces données, a expliqué Abdourazakou Mohamed Toihir, servent de base pour l’Etat, en termes de prévision budgétaire dans le secteur de l’Education nationale notamment en termes de salaires, de matériels. Les données permettront aux partenaires de se faire une idée de l’état réel des infrastructures éducatives du pays.
Ces enquêtes permettront, selon, ce statisticien de formation, au gouvernement de songer à la conception de manuels scolaires, des programme à enseigner, entre autres. La campagne se poursuit dans les écoles. «Des spécialistes venant de l’extérieur ont, pour un début, effectué une visite, l’année dernière, dans certaines écoles. Des équipements permettant d’aider les enfants vivant avec des problèmes d’ouïe ou de vue, à s’en sortir vont arriver. Petit à petit, la remise de ces instruments se généralisera. On voit l’aménagement de trottoirs dans des établissements destinés à faciliter les mômes handicaps. C’est grâce à ces campagnes de statistiques», a énuméré le statisticien en expliquant les avantages de ces évaluations.
Un directeur d’une école privée enregistrée dans le centre d’inspection pédagogique régionale d’Itsandra II, rencontré sur les lieux, salue l’initiative mais fera remarquer l’absence des changements sur le terrain. «Cela fait trois ans que je participe dans ces travaux. Nous leur faisons part de nos doléances mais après, il n’y a aucune suite», regrette-t-il. À Ngazidja, on dénombre 444 écoles répertoriées et 16 circonscriptions d’inspections pédagogiques régionales (Cipr).