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Enseignement privé I 107 écoles privées provisoirement autorisées à exercer

Enseignement privé I 107 écoles privées provisoirement autorisées à exercer

Éducation | -

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Le responsable de la coordination des écoles privées au niveau de Ngazidja, Soiddridine Youssouf a fait savoir que cette liste provisoire «serait frappée d’un vice de forme». Car, selon lui, «plusieurs étapes n’ont malheureusement pas été respectées». A l’entendre, «initialement, les établissements scolaires privés sont classés en catégories, selon leurs conditions administratives, logistiques et autres».

 

Le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a publié une note de service N°22- 843 / Menersfip /Sg le mercredi 28 octobre portant «liste provisoire des établissements privés autorisés à exercer pour l’année scolaire 2022-2023». Plusieurs établissements scolaires ne figurent pas sur la présente note provisoire qui englobe 13 écoles de Mwali, 32 de Ndzuani et 62 de Ngazidja, sur plus de 380 écoles privées. Ainsi, certains responsables des écoles privées se sont inquiétés de l’opportunité de la publication de la liste, à quelques jours de la rentrée scolaire 2022-2023.


Le responsable de la coordination des écoles privées au niveau de Ngazidja, Soiddridine Youssouf a fait savoir que la liste provisoire «serait frappée d’un vice de forme et de procédure». Car, selon lui, «plusieurs étapes n’ont malheureusement pas été respectées». A l’entendre, «initialement, les établissements scolaires privés sont classés en catégories, selon leurs conditions administratives, logistiques, et autres».

«Un vice de procédure»

Le coordinateur des écoles privées citera «la catégorie A» pour les écoles conformes aux textes et qui n’ont aucune reproche auprès du ministère de l’Education nationale. «La catégorie B» pour celles qui ne remplissent plus la totalité des critères mais qui sont autorisées à exercer en revoyant au fur et à mesure les conditions manquantes.
Et «la catégorie C» pour celles qui sont interdites d’exercer. «Et la présente liste englobe des établissements issus de toutes ces catégories et omet d’autres qui sont conformes», fera-t-il savoir avant de revenir sur ce qu’il qualifie, «d’une lenteur au moment de la publication de cette liste».

Une liste provisoire

Soiddridine Youssouf précise aussi que des rencontres ont été organisées entre les coordinations des écoles privées de tous les îles pour revoir les conditions d’existence de plus de 200 établissements ne figurant pas sur cette liste.Pour le directeur général des politiques et programmes d’éducation (Dgppe) au ministère de l’Education, Boinaheri Halidi, «les établissements concernés ne seraient pas conformes aux normes prescrites dans la loi d’orientation». Toutefois, ajoute-t-il, «il ne s’agit que d’une liste provisoire des établissements scolaires concernés et ils ont le temps pour revoir leurs justifications et pouvoir continuer leurs activités».


L’inspecteur ajoute : «les établissements qui ne figurent pas sur cette liste ont jusqu’au samedi 8 octobre pour revoir leurs dossiers, les compléter et les remettre au bureau de la coordination des écoles privées le plus proche de leur lieu d’exercice. C’est par la suite qu’une liste définitive sera établie».La publication partielle des établissements d’enseignement privé suscite l’inquiétude chez beaucoup de parents. En effet, leurs enfants fréquentent ces établissements non autorisés à exercer. Tout parent interrogé exprime la même inquiétude. «Cela nous attriste que les écoles que fréquentent nos enfants ne figurent pas sur cette liste même si on dit qu’elle est publiée provisoirement. On souhaite que le ministère revoit cette décision et laisse ces procédures jusqu’à l’année prochaine pour éviter tout problème qui pourrait nuire à l’éducation de nos enfants», ont-ils souhaité.


À en croire un élève de l’Ecsfam de Mtsamdu ya Washili, qui n’a pas voulu décliner son identité, la décision plonge des élèves dans l’inquiétude. «Je suis très inquiet à cause de ces procédures que le ministère vient d’infliger à nos établissements. Comment vais-je faire s’il décide de ne pas autoriser mon école à exercer» s’est-il interrogé. Un récent rapport de l’inspection générale de l’éducation nationale (Igen) avait pointé du doigt de nombreux établissements privés qui «ne répondent pas aux normes minimales».

Par Hamidou Ali et Soillah Hamidou (stagiaire)

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