«58 établissements privés sur l’ensemble du territoire national sont en dessous de 30 % des normes d’existence et pourraient par approbation, perdre leurs existences», lit-on dans une note du directeur général de la Politique des programmes et de l’enseignement. Ces établissements avaient fait l’objet d’une enquête au mois d’août dernier. Après analyse des informations, les responsables ont été avisés de l’éventualité de fermeture de leurs etablissements à cause du “non-respect des normes fixées” et “le manque d’initiatives” pour améliorer la sécurité et l’hygiène des élèves et du personnel, selon le signataire du document.
Attente de la décision de la hiérarchie
La note N°22-05/Menersfp/Dgppe, signée par l’inspecteur Boinaheri Halidi, se réfère à la loi de l’orientation modifiée en janvier 2020 par l’Assemblée nationale et promulguée le 30 janvier 2021. Joint au téléphone l’inspecteur de l’Education a fait savoir qu’une commission d’enquêteurs a sillonné l’ensemble des établissements privés pour toucher du doigt la réalité. “J’enverrai le rapport sur le terrain aux responsables hiérarchiques lesquels ont le dernier mot sur la fermeture ou non de ces établissements ne répondant plus à la moitié des normes”, a-t-il rassuré.
Ladite commission et composée d’un représentant du syndicat des enseignants, de la coordination des écoles privées, de l’inspection pédagogique et du ministère de l’Education nationale et a comme mission d’analyser les règles physiques, hygiéniques, administratif, pédagogique, entre autres des établissements d’enseignement.
Boinaheri Halidi a fait part de son mécontentement envers les responsables des établissements privées qui refuseraient de “faciliter les missions de cette commission”. Au nom de la coordination des écoles privées de Ngazidja, Ali Ahmed Mouigni Amir a salué cette initiative. “Nous n’allons plus défendre les écoles qui ne respectent point les normes et ne témoignent plus durant des années des efforts nécessaires. Ceux-ci mettent en cause les efforts d’autres écoles privées”, a-t-il fait savoir.
Le directeur de l’Ecole privée Le Gymnase a toutefois suggéré une prorogation de la date de fermeture pour permettre aux établissements de revoir et satisfaire les conditions exigées par l’inspection générale de l’Education. Les 352 établissements privés enregistrés au ministère de l’Education nationale sont classés en trois catégories A, B et C, selon le niveau du respect des normes. “La catégorie C comprend les établissements privés qui sont loin d’atteindre 30% des exigences édictées et qui pouvaient, par approbation, perdre leur existence”, a éclairé Boinaheri Halidi. On apprend que 30 écoles à Ngazidja, 23 à Ndzuani et 5 à Mwali sont concernées par cette mesure de fermeture.
30 écoles à Ngazidja, 23 à Ndzuani et 5 à Mwali
Pour rappel, quatre établissements qui n’avaient remplis les conditions minimales d’existence ont été fermés l’année passée, à en croire l’inspecteur Boinaheri Halidi, citant l’exemple de l’école privée Le Compétent sis à Moroni Oasis. S’appuyant sur les articles 32 à 40 de la nouvelle loi d’orientation, l’inspecteur a laissé entendre que le contrôle des conditions des établissements scolaires ne devrait pas être considérée comme une mesure de sanctions car le système suggère la surveillance des tous les acteurs.
Interrogé justement sur certains établissements scolaires publics qui sont en état de dégradation, répondant pas ainsiaux conditions exigées, Boinaheri Halidi réaffirme que “certains chefs d’établissements ont failli à leurs responsabilités. Ces derniers ont la responsabilité de coopérer avec les communes afin de résoudre en communion les manquements éventuels. Car du côté du gouvernement “nous assumons au préalable nos responsabilités”.En cas de fermeture d’un établissement, le ministère assure prévoit “des mesures d’accompagnement et d’orientation des élèves concernés”, d’après les responsables du ministère de l’Education nationale.
Hamidou Ali