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Enseignement privé I Réouverture de certaines écoles privées «non autorisées»

Enseignement privé I Réouverture de certaines écoles privées «non autorisées»

Éducation | -

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Plusieurs écoles privées, initialement interdites d’ouverture par le ministère de l’Éducation nationale, ont rouvert leurs portes sans autorisation. Ce qui suscite des interrogations sur les motifs de ces fermetures et réouvertures. En effet, dans le cadre de la normalisation du secteur privé de l’éducation, plusieurs établissements n’avaient pas pu accueillir les élèves le 30 septembre dernier en raison d’une circulaire limitant les établissements autorisés à exercer. Malgré ces mesures, certaines écoles « non conformes » ont repris leurs activités, parmi lesquelles l’École privée Étoile Mimoza, l’École communautaire de Singani, l’École privée Soidiki, et l’École privée Ibn Sina.

Des justifications variées

Si certaines ont obtenu une réouverture suite à la révision des décisions du ministère pour des « raisons techniques », d’autres continuent d’opérer sans l’aval des autorités compétentes. Sur le terrain, la direction de l’École privée Étoile Mimoza a exprimé son incompréhension face à la situation. « Nous pensions que la fermeture était due à l’état de nos locaux. Après avoir changé d’emplacement, nous avons introduit un recours, mais nous n’avons toujours pas reçu d’autorisation, sans explication claire, alors que nos résultats aux examens nationaux sont bons », explique Azida Youssouf, surveillante générale de l’établissement.


Du côté de l’École communautaire de Singani, le directeur provisoire, Bachirou Youssouf, indique que le ministère avait demandé aux établissements de fournir des documents officiels, tels que le statut, le contrat de bail, le rapport annuel et la preuve du paiement des droits fiscaux. «Une inspection est prévue après la rentrée pour vérifier l’authenticité de ces documents, et un suivi rigoureux sera assuré», précise-t-il.

Des « mesures strictes » à venir

Face à la confusion engendrée par ces réouvertures non autorisées, le ministère de l’Éducation nationale a organisé une réunion avec les autorités communales pour sensibiliser les parents sur les conséquences d’inscrire leurs enfants dans des établissements non reconnus. Selon l’article 4 de la circulaire, seuls les établissements autorisés pourront soumettre les dossiers des élèves pour les examens nationaux (entrée en 6e, Bepc et baccalauréat). Toute documentation émise par une école non autorisée sera rejetée par les administrations publiques, comme l’a rappelé le secrétaire général adjoint du ministère, Said Youssouf Ali.


Ce dernier a également révélé que certaines écoles privées avaient déposé des plaintes contre le ministère suite à la fermeture, mais que des irrégularités, telles que la falsification de documents, avaient été découvertes après enquête. «Les autorisations données ne sont pas encore définitives, des contrôles seront effectués pour s’assurer du respect des normes en vigueur», prévient ce dernier.

Un impact significatif

Cette situation a provoqué un malaise chez les élèves et leurs parents, surpris d’apprendre que les écoles dans lesquelles ils étaient inscrits ne figuraient pas parmi celles autorisées pour la rentrée. «Il était presque impossible de trouver des places dans d’autres écoles, car la rentrée a été annoncée peu de temps après la publication de la circulaire. Changer d’établissement pose aussi des défis, notamment avec les méthodes d’enseignement différentes», déplore le président de la coopérative de l’École privée Étoile Mimoza.

                                                  Par Dahalani Mohamed et Nassim Mohamed (stagiaire)

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