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Enseignement public I Des enseignants contestent l’avenant signé le 10 février

Enseignement public I Des enseignants contestent l’avenant signé le 10 février

Éducation | -

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Certains membres de la Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec) remettent en cause le contenu de l’avenant signé le 10 février, issu du protocole de janvier 2024 entre la Fsec et le gouvernement. Selon eux, « cet avenant bafoue les droits des syndicalistes ». De leur côté, les signataires défendent « une décision sage pour sauver la carrière des enseignants menacés ».

 

La signature de cet avenant entre le ministère de l’Éducation nationale et la Fsec est mal accueillie par une partie des enseignants syndiqués, qui dénoncent ses insuffisances. Le document comporte sept axes, mais pour le responsable de la Fsec à Mwali, il est « vide » et ne répond pas aux attentes des enseignants. « Les grèves visent à défendre les droits des travailleurs et des grévistes », rappelle-t-il.De nombreux enseignants expriment leur déception face à cet accord, explique Mohamed Harouna.

Un débat vif au sein de la Fsec

L’ancien secrétaire général du syndicat, Chabaane Mohamed, estime, quant à lui, que l’avenant a été signé sous la pression et les menaces du gouvernement. « L’attitude de certains membres du gouvernement, qui neutralisent les revendications syndicales, est irresponsable», dénonce-t-il.Un autre responsable de la Fsec, souhaitant garder l’anonymat, estime qu’il aurait été préférable de mettre fin à la grève sans signer cet avenant. Il souligne que l’axe 2 du texte prévoit la tenue d’assises nationales sur l’éducation d’ici mai, mais il juge cette promesse insuffisante. «Nos revendications ne doivent pas être limitées à ces assises, dont la tenue n’est même pas garantie», affirme-t-il.


Le secrétaire général adjoint de la Fsec, Mohamed Maanfou, ne partage pas ces critiques. Selon lui, la fédération ne disposait pas d’un rapport de forces suffisant pour imposer de meilleures conditions. «Nous devions sauver la carrière des enseignants menacés et stopper les transferts d’élèves vers les établissements privés », justifie-t-il.Il rappelle que le ministre de l’Éducation a déclaré « caduc le protocole signé le 4 janvier 2024 ».


Parmi les propositions du ministère figurait un moratoire de cinq ans interdisant toute grève, une mesure que le syndicat a refusée. « Nous avons défendu nos priorités, notamment les nouvelles grilles indiciaires et les titularisations. Je ne comprends pas comment certains syndicalistes remettent en cause cette avancée et le contenu de l’avenant », s’interroge-t-il.Le débat au sein de la Fsec reste donc vif, entre ceux qui voient cet avenant comme une nécessité et ceux qui le considèrent comme un recul.

 

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