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Enseignement public I La Fsec appelle au respect des accords signés avec le gouvernement

Enseignement public I La Fsec appelle au respect des accords signés avec le gouvernement

Éducation | -   Hamidou Ali

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Depuis la signature du protocole d’accord du 18 mai 2022, du mémorandum du 17 novembre 2023, de l’avenant de janvier 2024 et jusqu’aux rapports des Assises nationales de l’éducation de juillet 2025, la Fsec déplore que le gouvernement continue de manquer à ses engagements envers les revendications syndicales.

 

 

La Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec) a tenu une conférence de presse mardi 2 décembre dernier au restaurant Le Select à Moroni pour faire le point sur la situation actuelle du secteur éducatif, marquée selon eux par «les manquements du gouvernement et du ministre de l’Éducation nationale envers la Fsec ».
Les intervenants ont affirmé que plusieurs décisions prises par le ministère nuisent au système éducatif, comme les modifications des programmes de certaines matières scientifiques en plein trimestre, sans fournir les supports pédagogiques ni les formations nécessaires aux enseignants concernés.

« Au nom des enseignants, nous exigeons que les supports pédagogiques soient disponibles durant les vacances intermédiaires du premier trimestre», a déclaré Ahamada Hassani, qui a dit exprimer ses «inquiétudes face aux décisions hâtives et peu réfléchies du ministre Bakar Mvoulana ». Les syndicalistes ont également dénoncé «les formations en langue française dispensées pendant les heures de cours, alors que la majorité des écoles souffre d’un manque d’enseignants».

Selon eux, «le ministère devrait d’abord moderniser les établissements scolaires, renforcer les conditions hygiéniques et didactiques, avant d’insister sur une plateforme numérique, tout en améliorant la formation et le niveau pédagogique de l’ensemble du corps enseignant». «Trop souvent, certains cadres du ministère cèdent aux propositions des bailleurs au détriment des intérêts de la communauté éducative locale et de nos réalités socio-éducatives», a insisté Ahamada Hassani. Concernant le bulletin unique, il a estimé qu’il «bafoue certaines normes pédagogiques et la souveraineté des jurys ». Pour lui, le ministère devrait se concentrer sur des projets phares adaptés aux réalités contemporaines, comme l’informatisation des établissements scolaires.


Le secrétaire général adjoint de la Fsec, Mohamed Maanfou, a rappelé «les nombreuses promesses non tenues par le gouvernement». «Reconnaissant notre rôle et nos missions, nous avons toujours fait preuve de bonne foi, alors que le gouvernement ne respecte plus ses engagements. À terme, nous serons contraints de réagir pour exprimer notre profond désarroi», a-t-il déclaré. Les conférenciers ont également rappelé au ministère l’importance de l’application de l’Arrêté n°20-002/Meners de mars 2020 portant création de la Commission administrative paritaire.


«Malgré son importance, le ministre refuse tout dialogue avec les partenaires sociaux et syndicaux, et publie parfois des notes contraires aux principes et initiatives issus des Assises sur l’éducation, alors que le chef de l’État, Azali Assoumani, s’était engagé pour l’intérêt des enfants», s’est agacé l’un d’eux. «Nous rappelons que lors de nos rencontres et signatures de protocoles d’accord, les autorités promettaient des résolutions pérennes issues des Assises nationales de l’éducation. Malheureusement, après presque cinq mois, les rapports finaux de ces Assises restent inconnus», a conclu ce dernier.

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