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Enseignement public I L’Intersyndicale des agents de l’éducation tourne le dos à la rentrée scolaire

Enseignement public I L’Intersyndicale des agents de l’éducation tourne le dos à la rentrée scolaire

Éducation | -   Abdallah Mzembaba

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Dans une conférence de presse organisée samedi dernier au New Select, l’Intersyndicale des agents de l’éducation a fait savoir qu’elle entame une grève à compter de ce lundi 16 septembre. Une grève qui ne prendra fin que si «le gouvernement accepte de reprendre les négociations ou si nos revendications sont satisfaites». Cette énième grève serait la conséquence «d’une volonté manifeste du gouvernement de refuser de s’asseoir à la table des négociations».

 

 

Initialement, la rentrée comptant pour l’année scolaire 2019-2020 devait débuter aujourd’hui pour les enseignants et le jeudi 19 septembre pour les élèves. Seulement, à quelques jours de la rentrée, l’Intersyndicale des agents de l’éducation, dans une conférence de presse tenue samedi dernier au New Select, a annoncé qu’elle entre en grève aujourd’hui. La fin de ladite grève est conditionnée «à la reprise des négociations avec le gouvernement qui s’est jusqu’ici refusé de le faire ou à la satisfaction de nos revendications», affirme le secrétaire de l’Intersyndicale, Moussa Mfoungoulié. Sur sa lancée, le conférencier reviendra sur une partie des douze points figurant dans la plateforme revendicative soumise, il y a deux mois, au secrétaire général du gouvernement, Idaroussi Hamadi.

La plateforme revendicative

Parmi ces revendications figurent la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue entre les syndicalistes et le gouvernement et les avancements, lesquels ont été la source de la grève qui a secoué le secteur à partir du mois de mai 2017 et qui n’ont toujours pas été comblés surtout à Ndzuani.


Il y a aussi la demande faite aux autorités par le syndicat quant au fait de pouvoir domicilier les comptes des agents de l’éducation dans d’autres banques que la Société nationale des postes et services financiers, «une banque qui est en faillite comme l’ont reconnu certaines autorités, à l’instar du secrétaire générale du gouvernement».


Autre revendication, les cotisations à la Caisse nationale de retraite. «C’est une conséquence directe du manque d’avancement que nous subissons. Dès qu’on part à la retraite, la Caisse nationale de la retraite nous explique qu’il nous faut assurer le complément qui s’élève parfois à trois millions de francs afin de pouvoir bénéficier de la retraite qui aurait été la nôtre si les avancements avaient eu lieu», déclare Moussa Mfoungoulié pour qui cette situation «causée par le gouvernement lui-même ne doit pas rejaillir sur les salariés de la Fop, laquelle est aussi sous ses ordres».


Aujourd’hui, faute d’avancement «certains agents sont contraints de cotiser et la part patronale, celle qui revient au gouvernement, et la part individuelle qui revient à l’agent en un seul coup. Souvent le montant demandé n’est pas dans nos capacités. C’est inadmissible puisque les avancements sont un droit élémentaire et que nous ne devrions pas avoir à le réclamer surtout en ces temps où on nous parle d’émergence et de revenus intermédiaires». Ainsi, les agents de l’éducation entament cette grève en attendant une réaction du gouvernement allant dans le sens des négociations ou de la satisfaction de ces doléances.


Abdallah Mzembaba

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