L’intersyndicale des enseignants s’est opposée à la décision de tenir les conseils de classes avant la satisfaction des revendications, notamment les avancements promis par le gouvernement. Le samedi 11 avril dernier, le ministre de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa a fait savoir via un arrêté que les «conseils de classe du second trimestre se tiendront du samedi 18 au samedi 25 avril prochains».
Sur le papier cela semble faisable puisque la majorité des élèves y compris ceux du public avaient déjà composé le deuxième trimestre. Seulement, cela ne suffira pas puisque l’Intersyndicale des agents de l’éducation a décidé de ne pas lever son mot d’ordre lequel consiste à ne pas valider le second trimestre tant que le gouvernement n’aura pas procéder aux avancements promis.
Joint au téléphone Moussa Mfoungouliye tient à préciser que «cela n’a rien à voir avec le coronavirus et la situation qu’on vit actuellement. Nous avons commencé nos revendications depuis longtemps et il ne faudrait pas que le gouvernement utilise le Covid-19 pour ne pas honorer ses engagements. Nous ne sommes pas insensibles à la situation mais nous ne ferons pas marche arrière». De son côté, le ministère campe sur sa position et maintient son calendrier. Reste désormais à savoir comment les conseils de classe auront lieu sans les enseignants.
Quant aux enseignants, cela pourrait conduire à une année blanche qui n’est pas de bon augure surtout en cette période. L’avenir de milliers d’élèves dépend désormais du bon vouloir des enseignants. Le ministre de l’Education lui affirme, de son côté, que «c’est une question de responsabilité et chacun doit assumer la sienne. Si en pareilles circonstances, l’heure est à la revendication ou au sauvetage. Ce sont des enseignants, la classe moyenne d’une nation qui se comporte comme si de rien n’était».