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Enseignement public I Un manque d’enseignants dans des écoles deux mois après la rentrée

Enseignement public I Un manque d’enseignants dans des écoles deux mois après la rentrée

Éducation | -   Hamidou Ali

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Plusieurs établissements d’enseignement de l’île Ngazidja (niveau primaire) enregistrent un manque d’enseignants. Al-watwan a interrogé des responsables d’écoles, et le constat est alarmant, sachant que même dans la capitale, Moroni, certains responsables évoque le phénomène et parlent d’une première. Le directeur de l’enseignement primaire promet «une solution dans peu de temps».

 

La majorité des établissements scolaires publics de l’île de Ngazidja enregistre un manque d’enseignants. Contactés au téléphone, plusieurs chefs d’établissements ont confirmé cette information. À les en croire, leurs établissements manquent au moins trois enseignants. À Ntsinimwashongo ya Mbadjini, la directrice, Hadidja Said Mmadi, déplore cette situation et indique que son établissement qui enregistre un effectif de 339 élèves répartis en 13 divisions, manque de 5 enseignants.
À l’Epp de Kandzile ya Mbadjini, deux enseignants n’y sont pas encore présents. La directrice se dit alors inquiète, sachant que les administrateurs du ministère de l’Education nationale n’ont jamais affectés d’enseignants d’Arabe dans son école.

Salmata Toibibou a saisi l’occasion pour mentionner l’autre problème que son établissement fait face, à savoir la capacité d’accueil insuffisante et qui affecte la sérénité habituelle de son établissement avec 214 écoliers. Pour sa part, Soighiri Mohamed, responsable de l’école primaire de Sima ya Washili, note 165 élèves répartis en 7 divisions, ajoutant que trois enseignants font défaut dont un de la langue arabe. Selon le même responsable, l’année dernière, il y avait un manque de 4 enseignants. Aucune affectation n’a été procédée jusqu’à la fin de l’année scolaire. Même constat à Dzahadjuu la Washili où 3 dont celui d’arabe ne sont pas encore affectés.

Les rapports de la rentrée scolaire

Toujours dans la même région de Washili, à Sadani. Ici, l’établissement qui compte 151 élèves de 5 à 13 ans, avec 6 divisions, note aussi le manque d’un enseignant d’arabe parmi les trois enseignants qui ne sont pas encore affectés. À l’école publique Fundi Said Mnemoi (Application), à Moroni, 3 enseignants y manquent, selon la directrice, Mariama Mzé Ali Mzitrani. Une première dans cet établissement classé au premier rang, en termes d’effectifs sur les écoles primaires publiques de Ngazidja, avec 945 élèves répartis en 27 divisions.

À l’école primaire publique de la Coulée 2, où on totalise un effectif de 931 élèves avec 26 divisions, la directrice de la Coulée 2, Saandia Darouèche, souligne le manque d’un seul enseignant pour le moment. «En attendant le recrutement d’un enseignant ou un bénévole, je suis obligée d’assurer les cours pour cette classe de CE2», a-t-elle fait savoir, avant de citer un autre souci. «Quatre enseignants vont devoir partir à la retraite au milieu de l’année scolaire : deux au mois de décembre et deux autres au mois de mars 2026.

C’est un souci récurrent qui met à mal le bon déroulement de l’année scolaire», a-t-elle regretté. Joint au téléphone, le directeur de l’enseignement primaire au niveau de Ngazidja, Farahane Mradabi, a fait savoir que les derniers rapports de la rentrée sont attendus le 31 octobre prochain. Toutefois, selon lui, certaines affectations ont été procédées pour pallier ce déficit d’enseignants dans certaines écoles. Il a tenu à rassurer en indiquant que «des mesures ont été prises pour faciliter le déploiement rapide d’enseignants». On ignore si le même phénomène touche également les autres îles.

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