Les commissaires à l’Education n’auront plus à gérer les affectations des enseignants du secteur public. La décision vient du ministre de l’Education nationale. Une prérogative jusqu’ici réservée aux autorités insulaires, depuis la dernière Constitution révisée de 2009. Dans son article 9, où sont mentionnées les compétences des îles autonomes, figurait dans la liste, la gestion des établissements et des personnels, préscolaires, primaires et secondaires. Ce qui est d’ores et déjà un souvenir lointain, selon la note signée le samedi 6 octobre par Salime Mahamoud. En s’appuyant sur la Constitution adoptée le 30 juillet dernier qui a, en effet, confié cette tâche à l’Inspection générale de l’Education nationale. Celle-ci est chargée d’établir un projet portant sur les affectations de l’ensemble des enseignants travaillant dans les établissements publics. Pour motiver sa décision, le patron de l’Education nationale cite l’absence momentanée d’institutions pour assurer la gestion administrative en matière d’éducation. Cette mesure vise, selon le document, à maintenir la continuité des services.
«En attendant la mise en place des institutions de l’Union des Comores et des gouvernorats chargées de la régie, en matière d’Education nationale dans les îles, Ndzuani, Mwali et Ngazidja, conformément à la révision constitutionnelle du mois de juillet. L’Inspection générale de l’Education nationale est chargée, au-delà de ses missions statutaires, d’élaborer un projet d’affectation des enseignants préélémentaires, du primaire et du secondaire, pour l’année scolaire 2018-2019. Il sera remis au ministère de l’Education nationale pour signature», pouvait-on lire dans la note. Au niveau de l’Igen, les entités insulaires se mettent au travail. A Ngazidja, les travaux ont débuté, a fait savoir, le coordinateur de l’inspection, Moussa Abdallah Moumine, dans un entretien accordé, hier, à Al-watwan. «Notre ministre de tutelle nous a confié un travail, le doyen a pris acte. Nous veillerons à l’application de la note signée la semaine dernière. Le lundi, nous avions convoqué les inspecteurs pédagogiques. On se doit d’être au rendez-vous», a-t-il promis.
Etre prêt, d’ici début novembre
Cette nouvelle mission est une aubaine, selon notre interlocuteur, pour l’inspection qui en profitera pour exercer un contrôle approfondi. «Ici, nous avons 16 circonscriptions d’inspection pédagogique régionale (cipr). Chaque inspecteur collabore avec un conseiller pédagogique. Tout dépendra des divisions composant la circonscription. Notre première étape se focalisera sur le primaire avant d’entamer le collège et le lycée. Déjà, pour ce qui est du primaire, les inspecteurs vont descendre sur le terrain identifier pour un premier temps, le nombre des divisions. La formule est simple, un enseignant est égale à une classe pour le primaire», a-t-il étayé.
Il faudra, a poursuivi Moussa Abdallah Moumine, vérifier le nombre d’enseignants qui sont sur place, ceux qui sont décédés ou encore ceux qui vivent à l’extérieur. Il y aura des échanges avec les chefs d’établissements. S’il s’avère qu’il y a des divisions dont les enseignants sont nombreux, un choix s’offrira à l’inspecteur : maintenir les professeurs assidus en affectant les autres divisions de la région en question. Ces affectations tiendront compte d’un arrêté ministériel signé le 30 octobre 2014, établissant la répartition des établissements dans les Cipr. Avant de rédiger le projet, l’Igen compilera les rapports des inspecteurs. La partie concernant les écoles primaires devrait s’achever au plus tard samedi prochain et la semaine suivante sera le tour des lycées et des collèges. Le projet est attendu à la première semaine du mois de novembre.
