Et voilà un début de trimestre qui promet d’être mouvementé. Moins de deux semaines après la reprise des cours pour le compte du second trimestre, les élèves du public vont devoir aller se reposer durant deux jours. En effet, l’intersyndicale des enseignants du secondaire et les directions régionales, ont décidé de déclencher un arrêt de cours de 48 heures dès aujourd’hui, jeudi 10 janvier. Il s’achèvera demain vendredi. Au niveau des trois îles, le mot d’ordre sera le même, assure-t-on, de Ngazidja à Ndzuani en passant par Mwali. Deux doléances sont à l’origine de ce geste, à en croire les syndicalistes qui se sont réunis il y a trois jours pour réfléchir sur la question : régularisation des reliquats du mois de mai 2017 et les avancements. Cet arrêt de cours était prévu il y a longtemps. Il avait même été annoncé pour le mois dernier, mais avec l’absence du ministre de l’Education qui se trouvait à l’extérieur, il sera reporté sine die dans l’espoir de voir les choses s’améliorer. En vain.
Blocage des avancements
La personne assurant l’intérim avait rencontré le syndicat. C’est d’ailleurs à cause de l’absence de suivi au niveau des négociations que l’intersyndicale aurait décidé de manifester son mécontentement. «Nous l’avions toujours expliqué au gouvernement que le but de notre arrêt de cours n’était pas de boycotter ni de perturber le cycle. Nous voulons juste obtenir gain de cause», a fait savoir, un membre de l’intersyndical joint hier. Le patron des syndicalistes, Moussa Mfougouliye lui était injoignable au moment où nous écrivions ces lignes. A propos du salaire du mois de mai, le processus se poursuit à Ndzuani. Récemment, les Circonscriptions d’inspection pédagogique régionales (Cipr) de Wani et Mutsamudu ont reçu les leurs. Trois Cipr attendraient encore à Ndzuani.
A Ngazidja, certains enseignent attendent toujours, selon le mouvement syndical. Une information démentie par le secrétaire général du ministère de l’Education, Abdallah Djalim. «L’argent a été versé, j’ai même confirmé auprès du trésorier payeur général. Il se pourrait que ça soit une lenteur liée au circuit. Mais le gouvernement a tenu ses promesses. Qu’ils cherchent un autre motif», a-t-il renchéri. Pour les avancements, les enseignants regrettent l’absence de pourparlers avec le gouvernement alors que les contrôles physiques sont effectués. Sur ce volet, Abdallah Djalim rebondira : « Nous ne procèderons jamais à des avancements d’un seul service. Tous les fonctionnaires doivent en bénéficier. Administrateurs et enseignants sont tous égaux», a-t-il lancé. Pour sa part, le ministère de l’Education dit n’avoir aucune connaissance de ce mouvement, s’est exclamé le directeur de cabinet du ministre de l’Education, Nourdine Mazamba.
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