Après des arrêts de cours en signe de contestation, l’Intersyndicale a décidé de ne plus suspendre les cours. Pour autant, l’année scolaire n’est pas épargnée. En effet, si la tactique a changé, la finalité reste la même puisque les enseignants promettent de ne pas valider les résultats du second semestre. Une situation pourrait conduire à une année blanche si elle reste en l’état. Bien que cette éventualité soit encore loin, mais elle n’est pas à écarter car «l’Intersyndicale des agents de l’éducation ne compte faire marche arrière cette fois-ci», selon un responsable.

Une tournée sur l’ensemble du pays est ainsi prévue prochainement par les syndicalistes afin de sensibiliser les enseignants à rester sur leur position.
Rappelons que les agents de l’éducation souhaitent des avancements que leur a promis le gouvernement. Seulement, le ministère de l’Education estimait que ces avancements devaient être inclus dans la loi de Finances de 2020 or celle-ci n’avait pas été adoptée par les députés en octobre dernier. Ainsi, les autorités demandaient au mouvement syndical de patienter jusqu’à la session parlementaire d’avril prochain pour que la fameuse loi soit votée. Si Moussa Mfoungouliye déclarait que «tous les points figurant sur la loi de finances ont bénéficié d’une série d’ordonnances à l’exception de nos avancements», c’est aujourd’hui le cas.

Le ministre de l’Education, Moindjié Mohamed Moussa, affirme en effet que les avancements pour tous les agents de l’Etat ont été inclus dans une ordonnance.
Dès lors, «nous voulons synchroniser toutes les Fop, nationale et insulaires, avant de procéder aux avancements. Mais nous avons constaté des anomalies surtout dans le secteur de l’éducation. Nous comptons les régler avant que tout ne soit opérationnel. Dès que ces anomalies seront corrigées, les avancements auront bien lieu».