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Enseignement secondaire I Un déficit criant d’enseignants dans les collèges et lycées de Mwali

Enseignement secondaire I Un déficit criant d’enseignants dans les collèges et lycées de Mwali

Éducation | -   Hamidou Ali

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On compte 2952 élèves répartis dans les 4 lycées et 7 collèges ruraux de l’île. Dans chaque établissement, au moins deux enseignants manquent par salle . Les responsables des établissements ont remonté l’information à leurs supérieurs hiérarchique, d’après Abdel Fakir Lihadji. Ce déficit d’enseignants s’ajoute aux problèmes d’infrastructures, d’équipements, conjugués au manque de matériels didactiques et d’outils pédagogiques.

 

Une trentaine d’enseignants fait défaut dans les lycées et collèges publics de Mwali. Laprincipale cause de ce déficit serait liée à la décision du ministère de l’Education nationale de ne pas affecter les bénévoles qui ont, durant des années, enseigné dans les îles sans aucune motivation financière. “Ce déficit élevé d’enseignants pose un souci majeur qui met à mal le bon fonctionnement de l’enseignement dans l’île. Plusieurs analyses l’ont confirmé”, a souligné au téléphone le directeur régional de l’enseignement secondaire, Hakim Toilha. 

Les quatre lycées publics de l’île

“Seul le collège Islamique de Fomboni ayant le moins d’effectif sur les 6 autres (184 élèves) ne manque aucun enseignant pour cette rentrée”, ajoute-t-il. Dans les quatre lycées publics de l’île, le souci devient de plus en plus récurrent. Hakim Toilha a pris quelques exemples pour illustrer ses propos.


D’abord au collège de Nyumashuwa avec environ 300 élèves, répartis en 10 divisions. “Il y a un manque de professeurs de mathématiques, de sciences de la vie et de la terre (Svt), de français, d’arabe, d’éducations physiques et sportives (Eps)”, dit-il. Le responsable précise que les établissements les plus concernés sont les lycées de Djando (215 élèves) et de Nyumashuwa (213 élèves). Des enseignants de philosophie et de mathématiques sont ceux qui manquent le plus dans les classes de terminale littéraire et scientifique. “Seule l’affectation des bénévoles peut résoudre le problème pour équilibrer l’année scolaire”, pense Abdel Fakir Lihadji, ajoutant que “les heures non consommées sont celles jadis occupées par les dits bénévoles”.

Le ministère est au courant depuis des semaines

Les responsables des établissements ont remonté l’information à leurs supérieurs hiérarchique, d’après Abdel Fakir Lihadji. Ce déficit d’enseignants s’ajoute aux problèmes d’infrastructures, d’équipements, conjugués au manque de matériels didactiques et d’outils pédagogiques, d’après un enseignant de français du lycée de Fomboni, qui a requis l’anonymat. Il a cité l’absence des conditions pédagogiques, notamment des missions d’inspections pédagogiques, entre autres.


Les quelques établissements qui se trouvent dans certaines localités n’ont pas les conditions pédagogiques requises : insuffisance de salles de classes, de mauvaises conditions d’hygiène, l’insécurité à l’intérieur des établissements et d’autres qui ont tant des conséquences souvent négatives sur la société.

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