Elle fut la grève la plus longue jamais connue au cours des cinq dernières années dans l’enseignement secondaire. Mais au bout de quarante jours de pourparlers, le gouvernement et l’intersyndical des enseignants du secondaire avaient trouvé un terrain d’entente.
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Un mémorandum avait même été signé à Mdrodjuwu à cette occasion au début du mois de juin. Parmi les points saillants de cet accord figurait le paiement du mois de mai. Sept mois plus tard, les enseignants n’ont toujours pas touché leur salaire. Depuis hier jeudi 14 décembre, l’intersyndicale a appelé à un arrêt de travail de 48 heures pour justement rappeler au gouvernement qu’ils avaient pris un engagement.
Vers une nouvelle grève ?
Joint au téléphone hier jeudi, le secrétaire du syndicat des enseignants, Moussa Mfoungouliye avait justifié cette action par le non-paiement du salaire du mois de mai. Un des principales clauses de l’accord signé par les principaux acteurs marquant la fin de la grève qui paralysait l’enseignement secondaire, à en croire ses dires. Considérant qu’il s’agit d’un “mépris” à leur endroit, le numéro un de l’intersyndicale estime par ailleurs que l’arrêt de travail n’était que la première démarche à entreprendre. “Plusieurs points du mémorandum restent sans réponse. Mais nous réclamons d’abord ce salaire. Si la situation reste en l’état, nous entamerons une grève s’il le faut” a-t-il martelé. Il ajoutera par ailleurs leurs avancements toujours en stand-by.
Pendant notre passage d’hier matin au collège de La Coulée, il n’y avait presque personne à part le directeur de l’établissement. Ajoutant qu’aucun enseignant ne s’était présenté. Il a également affirmé avoir reçu le mot d’ordre à travers un message écrit en date du mardi 12 décembre. Il regrette toutefois que cet arrêt de travail ne soit pas prévu pour le début de la semaine.
Le ministère de l’Education nationale a pour sa part exprimé sa stupéfaction d’entendre parler d’un arrêt de travail. Selon le secrétaire général du ministère, Abdallah Djalim, ils n’ont jamais eu connaissance d’une quelconque annonce de cette initiative car aucun préavis ne leur a été remis. Devons-nous craindre le retour d’une nouvelle grève après l’examen du premier trimestre ? Les jours à venir s’annoncent en tout cas décisifs.