Pour célébrer son 15ème anniversaire, le Madrassat Al-Fatah a organisé une cérémonie au Foyer Safina à Ikoni, mercredi 6 août. L’occasion de présenter à l’assistance les grands défis et les activités auxquels l’école est aujourd’hui confrontée. Cette cérémonie a servi aussi de cadre pour la remise d’attestation de réussite aux lauréats des examens nationaux 2019 en présence du ministre de l’Education nationale, d’enseignants et de l’ensemble du personnel de l’établissement. Dans son intervention, le docteur Abdouraouf Abdou Omar, a rendu hommage au feu Saïd Mohamed Charif, précurseur et premier enseignant de l’école Madrassat Al-Fatah. Selon lui, l’établissement a vu le jour en 1969, permettant à plusieurs générations de cadres du pays à s’initier à la science islamique auprès du Fundi Mohamed Charif. Abdouraouf Abdou Omar a rappelé que le Madrassat a pris une autre dimension en 1984.

Le résultat d’un investissement collectif

«Ce fut la première école arabophone comorienne qui regroupait toutes les classes du primaire», a-t-il indiqué. «Des ministres, des ambassadeurs, des députés, des professeurs et des hautes autorités qui ont contribué au développement du pays sont passés dans cette école coranique», a témoigné le doyen de la faculté Imam Chafiou. Avant la remise des diplômes aux bacheliers, le directeur général du Madrassat Al-Fatah, Abou M’madi, a pris la parole pour féliciter les lauréats avec une pensée pour tous ceux qui n’avaient pas réussi l’examen cette année. Il n’a pas manqué de rappeler les nouvelles missions de l’école révisées en 2004. «Notre priorité est de promouvoir l’éducation islamique, la science et la technologie aux élèves et aider les personnes susceptibles de travailler qui ne trouvent pas des emplois à la fonction publique», a-t-il insisté.
Abdou M’madi se dit heureux après les résultats 2019 et le niveau des élèves qui s’améliore significativement. C’est la première fois que l’école a décidé de présenter des candidats à l’examen national de baccalauréat. «Sur 12 candidats au baccalauréat, 9 ont été déclarés admis, dont 4 avec des mentions «Assez bien», 21 admis sur 27 au Bepc et 31 sur 31 admis à l’entrée en sixième avec le Cepe (certificat d’études primaires et élémentaires, Ndlr). C’est une fierté pour l’école et la ville d’Ikoni, c’est une image positive qui est portée à l’extérieur et qui véhicule des valeurs et qui démontre que cette école avance à merveille», a-t-il souligné avant d’ajouter que «cette réussite, certes, n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un investissement collectif, d’un travail harmonieux et efficace entre l’équipe pédagogique et les élèves».

Le ministre de l’Education nationale, Moindjie Mohamed Moussa, dit ne pas être surpris de cette réussite et des performances enregistrées par l’établissement. «Ikoni est le berceau de l’Education comorienne», a-t-il lancé. «Nos parents nous ont toujours dit que pour apprendre, il faut toujours aller à Ikoni», a-t-il souligné. Pour lui, «cette cérémonie est très réconfortante pour les parents, qui peuvent être fiers de leurs enfants, et les enfants eux-mêmes qui achèvent l’année scolaire en beauté». Le ministre invite les sages, les cadres et les hommes de bonne volonté de la ville à rester unis sur les questions d’intérêt commun comme l’éducation des enfants, seule condition, selon lui, de parvenir à des solutions globales et pérennes sur l’enseignement général dans le pays.

Azali Soilihi