Le jeudi 19 septembre dernier, au Centre universitaire de Patsy, a eu lieu la restitution de l’«Atlas des paysages à risque côtier d’Anjouan et de Mohéli : défis et réponses». Un travail structuré en sept chapitres, réalisé par Nourddine Mirhani, docteur en géographie physique et technicien en environnement, et Gilbert David, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) en France. Cet atlas analyse les pressions anthropiques exercées sur le littoral de Ndzuani et de Mwali, identifie les localités à risque de submersion marine et propose des solutions pour limiter l’extraction de sable, ainsi que des méthodes de prévention et de protection côtières.
Le document propose une typologie des côtes, examine les changements spatio-temporels et étudie les indicateurs ainsi que l’intensité et la trajectoire décennale de l’érosion côtière. L’étude classe les côtes en quatre niveaux d’érosion : faible, modéré, grave et très sévère. Sur les 33 km du littoral de Mwali, 31 plages ont été répertoriées, dont 14 avec une érosion faible couvrant 15 km, 10 avec une érosion modérée sur 12 km, 6 avec une érosion grave sur 6 km et une plage souffrant d’une érosion très sévère sur 0,4 km. Sur cette île de 290 km², l’étude révèle que 12 localités sont exposées au risque de submersion marine, dont 58 % situées dans la préfecture de Fomboni, suivies de Nyumashuwa à 25 %.
Concernant Ndzuani, île d’une superficie de 424 km2, 35 plages ont été identifiées, avec 5 plages faiblement érodées couvrant 2,3 km, 10 modérées sur 9,6 km, 8 gravement érodées sur 5,8 km et 12 souffrant d’une érosion très sévère sur 31,4 km. Toujours selon l’étude, 20 localités de l’île sont à risque de submersion, avec 50 % situées dans la préfecture de Sima, suivies de Mutsamudu à 25 %.