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Etudes supérieures I Quel choix d’orientation faire après le bac ?

Etudes supérieures I Quel choix d’orientation faire après le bac ?

Éducation | -   Ahmed Zaidou

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Alors que certains élèves ont déjà un chemin bien défini à suivre, d’autres sont encore en proie au doute. Comment procède-t-on à l’orientation de ces élèves ? Al-Watwan s’est rendu à une séance d’orientation à Nyumakélé et a préalablement posé la question à des enseignants de divers horizons, principalement issus des filières littéraires qui posent problème.

 

Dimanche dernier, à Ongoju dans l’île de Ndzuani, un salon dédié à l’orientation et aux métiers a été organisé par des enseignants, avec le soutien des établissements Nardassi. À quelques semaines du début de la nouvelle année scolaire, parents et élèves se pressent pour les inscriptions, les transferts et les admissions au collège, au lycée ou à l’université. C’est à ce moment que les décisions concernant le parcours scolaire de l’enfant sont prises. Des entretiens individuels ont donc eu lieu avec des enseignants, des professionnels de la santé, de l’environnement et des sciences sociales. L’objectif est de guider ces élèves dans leurs choix d’études.
Selon Maître Ambdou-roiouf Abdou, l’orientation représente un choix déterminant pour toute une vie. « Nous avons constaté la nécessité de cet événement qui bénéficiera à nos bacheliers et futurs lycéens. Ces derniers doivent comprendre qu’il existe une multitude d’options universitaires et que le choix de leurs amis ne convient pas forcément à tous. Il est également important de noter qu’il n’y a pas de disparité en termes de qualité éducative entre les Comores et l’étranger. À l’inverse, étudier à l’étranger engendre des frais, à moins que la formation ne soit pas disponible localement », a-t-il soutenu.

Un taux d’admission de 17 %

Les orientations au lycée posent des défis. Selon Ankili Mahamoud, enseignant au département de philosophie, les orientations sont désormais effectuées de manière arbitraire. « Autrefois, les élèves étaient orientés vers les filières littéraires ou scientifiques en fonction de leurs notes par matière et par élève. Les séries A ou C étaient déterminées en fonction de notes élevées obtenues dans chaque discipline. Ces choix étaient faits lors des conseils de fin d’année. À présent, tout est bricolé, y compris les orientations. Nous restons théoriquement dans la même structure, mais la pratique est tout autre », a-t-il constaté.
De nombreux enseignants estiment que la série A4 a disparu. Ces dernières années, elle a affiché un taux d’échec élevé au baccalauréat. Cette année, l’Office régional des examens et concours de Ndzuani a enregistré 47 mentions, avec un taux d’admission de 17 % et un taux d’autorisation de 26,5 %. Les enseignants du lycée affirment que les élèves avec de bonnes notes sont orientés vers la série scientifique, tandis que ceux avec des notes plus faibles sont automatiquement orientés vers la série A4.
Un enseignant de français au lycée de Mutsamudu a ainsi exprimé sa désolation : « Même les élèves qui ont de faibles notes, autour de 8 ou 9 de moyenne, sont orientés vers la série A4. » Selon lui, les élèves de la série A1 devraient être orientés vers la série A4. Il estime que le système devrait remplacer cette série par des formations techniques.

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